Témoignages de l'au-delà

01- Message de l'Au-delà : Influence réciproque des Terriens et des extra terriens

Vous évoquez les disparus ; vous évoquez surtout ceux qui, dans le cours de leur existence ou dans l'Histoire, ont laissé sur la Terre un souvenir de bonté, des exemples de grande probité ou de vertu qui les appelaient particulièrement à l'attention, voire même à l'admiration de la postérité.
Ceux qui jouissaient d'une grande renommée sur la Terre ne sont pas toujours les grands de l'Au-delà ; on est autrement jugé dans l'espace que dans votre monde : tel ou tel, avancé dans la science ou dans l'art, peut être en retard au point de vue de la fraternité.
Ces disparus viennent-ils tous à votre appel ? Sentent-ils généralement les fluides d'évocation ?
Les fluides ne se perdent pas, ils vont partout où la pensée les envoie ; ils ne peuvent jamais manquer leur but, et, si les appelés ne vous répondent pas, c'est qu'ils ont quelque raison sérieuse de s'abstenir.
Il y a un nombre incalculable d'invisibles qui vivent dans les bois. Ce sont des bûcherons, des charbonniers, des travailleurs de la terre, des êtres errants qui cherchent, l'un ceci, l'autre cela ; et, s'il fallait s'étendre sur tout ce qu'ils veulent et désirent, on s'arrêterait longtemps sur ce sujet. Mais ce sont les maisons qui sont les plus hantées. Les êtres qui s'y sont désincarnés y reviennent bien souvent, et, dans l'espace de plusieurs siècles, songez à la quantité de ceux qui peuvent toujours venir, attirés par la famille, se perpétuant dans ces maisons ; il semblerait aux Terriens qui les verraient que l'espace n'est pas habité, et que les extra terriens, en nombre incalculable, vivent au milieu d'eux, avec eux, et presque par eux, voyant leurs actes, les raisonnant, les critiquant, voulant tout partager dans leur vie.
Un grand nombre de désincarnés qui connaissent quelque peu les lois de la survie se rendent compte de leur état. Ah ! ceux-là ne s'attardent pas en allant de maisons en maisons ! Ils s'élèvent, ils mesurent l'espace du regard ; ils voudraient le prendre malgré lui, ils voudraient monter, toujours monter à la recherche de ce Dieu inconnu, qui se laisse cependant connaître : le progrès ; mais ils sont arrêtés dans leur course et doivent revenir à la Terre ; ils cherchent alors à éclairer de malheureux égarés, les entraînent avec eux, mais le principe de la liberté est si puissant, et les conseils souvent si mal appréciés que leurs efforts peuvent être vains. Ils trouvent heureusement des légions d'intelligences plus avancées qu'eux ; elles les exhortent à continuer leur mission. Oh ! quelle grande lumière éclaire ces initiés ! L'œil en est ébloui.
D'où vient que les idées de progrès sont encore si rares en ce siècle, qu'il y ait si peu de lumière parmi nous ? D'où vient que malgré la grande révolution, qui a fauché tant d'erreurs et de préjugés, ces préjugés et ces erreurs survivent encore comme l'hydre de la fable dont les têtes repoussent à mesure qu'on les abat ? O humains, vous êtes enserrés dans les fluides des êtres du passé qui sont dans vos demeures, qui vous entourent, qui vous parlent à chaque instant ! Vous n'entendez pas leurs voix, fluide qui entre en vous et fait revivre, par intuition, ce qui est du lointain.
Evocateurs ! lorsque vous vous assemblez, que vous appelez les disparus qui viennent par amour, par fraternité, vous avez autour de vous une foule immense, et ceux qui se sont égarés dans les demeures et même dans les profondeurs des forêts entendent comme un appel, comme un son de cloche qui retentit au loin et qui les fait revenir à un rendez-vous où, pour eux, il se passera quelque chose de bien plus extraordinaire que pour les hommes. Ils viennent en foule, et ils voient de grandes intelligences venir au milieu de vous. Beaucoup d'entre eux se réveillent enfin du rêve de la Terre et vont à l'espace.
O évocateurs ! vous éclairez bien des âmes ! Réunissez-vous le plus souvent possible pour que les grandes âmes qu'on appelle « âmes d'amour » puissent se montrer à la foule des désincarnés ignorants, venus là en curieux, et les éclairer. Les maisons alors seraient plus aux Terriens, et le souffle des vieilles erreurs, des anciens préjugés, se dissiperait. Les hommes seraient plus libres !Un Supra Terrien

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02- Message de l'Au-delà : Les médecins de l'espace

En quittant la Terre, l'homme emporte avec lui la généralité des connaissances qu'il a pu acquérir dans ses incarnations. Ceux qui par dévouement pour l'humanité ont cultivé spécialement telle ou telle science, tel ou tel art, évoquent en eux cette science ou cet art dans le laps de temps qu'ils passent au milieu des fluides de la Terre, avant leur réincarnation. Ils viennent auprès des Terriens qui cultivent leur genre favori, les inspirent et aident ainsi à l'avancement général. Tous les désincarnés qui ont une force et une puissance de fluide et de rayonnement peuvent donc être utiles aux Terriens ; ainsi leur temps de stage dans les fluides de la Terre, ce temps de pénétration du milieu où l'on doit revenir si souvent, est encore, est toujours œuvre de progrès par dévouement, œuvre de lumière et du bonheur comme résultat du bien acquis.
Quels sont les extra terriens qui s'occupent plus particulièrement des malades ? Ce sont ceux qui ont étudié l'anatomie du corps humain, la substance des minéraux et des divers sucs que contiennent les plantes, l'action de ces sucs sur l'organisme dans tel ou tel cas pathologique. Dans une incarnation de médecin, l'homme devrait avoir connu aussi tout ce qu'il y a de grand dans le dévouement. Que de légères souffrances et même de maladies graves n'ont-elles pas été soulagées ou guéries inconsciemment par le rayonnement de cette bonté-influence inexpliquée ! Ces cas sont nombreux.
Pour rendre la santé c'est par le médium que nous agissons le mieux. Lorsque nous avons le pouvoir de faire pénétrer les fluides dans ces êtres faciles à posséder, nous établissons en eux une canalisation par laquelle notre fluide arrive au mal avec deux puissances distinctes : celle qui est fournie par le médium et qui vient de son propre fluide vital, puis la nôtre composée d'un fluide plus pénétrant, plus subtil, et qui augmente la force du guérisseur. Les médecins de l'espace ayant connaissance des propriétés des plantes, font beaucoup plus facilement des cures en s'aidant des médiums-guérisseurs.
Le médecin de l'espace a-t-il en lui-même l'essence primordiale des fluides qui peuvent guérir des maladies ? Oui et non. Chaque être a des fluides d'une qualité particulière, mais les médiums-guérisseurs appellent une sorte de fluides extraordinairement propres à soulager leurs frères. Est-ce dire que ces médecins de l'espace soient incapables de soigner directement les malades sans faire passer leurs fluides par un médium ? Non. Ils n'en sont pas incapables. Si le médecin de l'espace n'a pas instantanément en lui-même tout ce qu'il faut, il redescend dans la nature, il retrouve dans son passé l'évocation ou le parfum de telle substance ; il s'identifie aux plantes, à leurs émanations, à leurs sucs ; comme l'abeille qui, butinant de fleur en fleur, apporte à sa ruche un miel précieux, il apporte avec lui le baume guérisseur, l'émanation qui contient le germe de la guérison, et dans ce cas il agit directement sur le malade.
Les médecins de l'espace ont donc le pouvoir, charme bien doux et bien puissant, de descendre souvent dans la nature, pour nous toujours pleine de grâce et d'attraits ; ils étudient plus subtilement dans des détails qui pendant leur vie terrestre avaient dû leur échapper. Leur dévouement leur sert à développer éternellement la science en eux. Les médiums-guérisseurs ne se rendent pas assez compte des grands travaux que les médecins de l'espace ont à faire pour les assister.
Le fluide que le médium sent couler en lui reçoit notre impulsion. Chaque médium-guérisseur a un invisible qui l'assiste plus particulièrement ; mais, si cet invisible n'a pas une liaison directe comme harmonie de fluides avec le malade, il a recours à d'autres guérisseurs de l'espace ayant plus d'affinité fluidique avec l'incarné souffrant et, par conséquent, plus de puissance pour le soulager.
Quand vous avez à nous demander notre assistance, qu'il vous suffise d'élever votre pensée vers nous ; c'est l'élan du cœur, de l'âme, qui nous appelle ; ce n'est pas la voix qui s'échappe des lèvres qui nous arrive dans l'espace. Je le répète, l'appel du cœur, la pensée qui émane du cerveau, perdent moins leurs fluides quand ils ne sont pas formulés. Lorsque vous soignez, ne parlez pas pour prier qu'on vous donne ; faites-le par la pensée, mais ne la formulez pas, cette pensée, car les fluides se perdent quand ils sont secoués par le mouvement de vos lèvres. Pour faire sentir l'effet de nos fluides, appelez les guérisseurs qui sont préposés à vous aider dans le bien que vous faites ; appelez-les tous plutôt qu'un seul ; si vous appelez tous ceux qui peuvent faire du bien au malade que vous soignez, tout ce qui est bon, élevé dans l'espace, répondra à une évocation faite dans un but aussi louable.
Ce n'est point par des mouvements faits de telle ou telle manière que nous pouvons vous guérir plus facilement. Notre action sur vous, c'est de rayonner en vous ; cela arrive à votre insu, et alors, avec ce rayonnement, qu'importe jusqu'à un certain point la manière dont vous imposerez les mains. Notre fluide, à nous, est une émanation qui va toujours à son but ; il ne serait même pas toujours nécessaire de toucher le malade ; l'influence fluidique peut se faire sentir à de très grandes distances à l'aide de certains médiums.
Ce qui est beau et grand, c'est que le guérisseur qui reçoit le courant d'un fluide subtil et pur, garde en lui dans ses fluides vitaux l'antithèse du mal qu'il guérit ; c'est pourquoi les médiums guérisseurs bien assistés sont habituellement préservés des attaques du mal qu'ils combattent ; ils peuvent cependant les ressentir au début. Les médiums-guérisseurs ont raison de guérir ; leurs propres fluides s'allient aux nôtres, et cette dépense de fluides, au point de vue de leur santé, leur est, sinon indispensable, du moins nécessaire. Rien n'est en vain, et le bienfait tourne toujours à l'avantage de celui qui l'accomplit. Ne craignez donc point de dépenser des fluides pour guérir ; en les dépensant, vous tirez davantage de nous pour remplacer ce qui se perd de vous ; nous entrons davantage en vous ; vous sentez mieux palpiter notre cœur contre le vôtre, et vous attirez sur vous la puissance des bons fluides qui éloignent les mauvaises influences, les pensées malfaisantes.
Mais passons à un autre ordre d'idées.
Il y a des désincarnés qui restent dans le trouble, dans le rêve de transformation et dans les souffrances qui ont amené la mort de la Terre. Ces âmes, encore trop chargées de matières terrestres pour s'éloigner de leur planète, restent dans des fluides épais et sombres. Le dévouement des médecins de l'espace se montre encore là. Ils vont directement auprès de ces malheureux comme ils vont vers les médiums ; ils les actionnent des fluides qu'ils prennent dans la nature et les soulagent.
Lorsque les médiums ont des incarnations de ces êtres qui ressentent encore le mal de l'existence précédente attaché à leur corps astral, les guérisseurs de l'espace s'harmonisent avec eux, peuvent soigner plus facilement ces malades qui quittent le médium soulagés ou guéris ; cela deviendra fréquent plus tard. Dans ces sortes d'incarnations surtout, il faut bien se garder de toucher le médium, fût-on soi-même médium-guérisseur, car il peut en résulter des crises terribles . Quant aux désincarnés qui ne restent plus dans leur demeure, qui peuvent quitter leur famille et se détacher de la Terre, en un mot, ceux qui ont assez de force pour se mouvoir dans les couches fluidiques terrestres, ils sont conduits par les médecins de l'espace, et, aux heures où l'atmosphère se charge des senteurs des plantes et des fleurs, lorsque les rayons brûlants du jour ont pompé dans les calices et les feuilles leurs fluides, leurs sucs, à la clarté des étoiles, à la fraîcheur de la brise, les guérisseurs de l'espace couchent mollement, dans un lit de parfums bienfaisants, les malades que vous avez soignés sur un lit de douleur.
Il est beau de penser que, si l'homme défriche son âme, terrain inculte, s'il la débarrasse des parasites, c'est-à-dire des vices, il pourra mieux creuser le sillon et cultiver la plante précieuse dont le suc soulage ; il le fera mieux fructifier et pourra empêcher un pernicieux mélange de fluides. L'homme est le facteur de son progrès ; il a la domination sur la nature ; celui qui redresse son esprit raffermit sa marche dans la voix harmonique ; celui qui aime à cultiver le sol agreste, qui chasse le fauve ou détruit le reptile, active aussi sa marche ascendante. L'homme ne donne pas la vie au brin d'herbe, mais cette vie, il la cultive, il la rend profitable ; l'homme dans son progrès fait tout pour progresser.
Dans les jours plus heureux que j'appelle de tous mes vœux, l'homme verra de plus en plus les douleurs physiques calmées, certaines incarnations devenir inutiles ; l'humanité trouvera dans ses connaissances de la nature mille choses qui l'aideront à s'élever.
Les médecins de l'espace sont admirables dans leur dévouement lorsqu'ils s'attachent à guérir les souffrances physiques sous lesquelles l'esprit semble s'affaisser et s'engourdir. Et vous, médiums-guérisseurs, de concert avec vos collaborateurs invisibles, vous guérissez les âmes en même temps que les corps, car c'est par une vertu que vous guérissez, et cette vertu, vous la faites aimer. Guérissez ! Et, puisque c'est par les médecins de l'espace que vous guérissez, merci à vous de les attirer dans votre monde, en appelant les fluides calmants des dévouements, à vous qui faites pressentir la vie future en apportant aux malades les bienfaits de la Vérité. Soyez toujours plus aimants pour les guérisseurs de l'espace qui vous assistent, vous, chers médiums, qui avez la faculté précieuse de recevoir les effluves purs de la nature et des Intelligences de l'espace pour les donner à tous. Donnez, donnez toujours !L'Oriental

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03- Message de l'Au-delà : Les influences dominatrices

Votre univers vous paraît grand parce que vous êtes petits : tout est relatif ; mais, lorsque vous serez extra terriens, vos yeux sonderont les espaces sans fin ; vous verrez les mêmes choses que vous voyez à présent, mais vous verrez plus loin et admirerez des millions de détails qui vous échappent dans les beautés de la nature.
Le fluide astral soutient les mondes, les baigne ; il leur donne l'action ; il produit même la circulation dans tous les corps ; si je ne dis point dans les êtres avancés, c'est que dans tous les corps il y a une vie, même dans ceux qui vous paraissent inanimés ; si dans ces derniers ce n'est point du sang qui coule, c'est un fluide qui vit dans tout ce qui est ; il anime aussi bien la pierre qui s'effrite que le métal le plus dense.
Si les extra terriens, qui vivent libres dans les grands cieux, descendent auprès de vous, ils vous voient tels que vous êtes, et ils se voient eux-mêmes par le souvenir comme vous voyez votre vie à vous. Très éloignés de nos incarnations premières, c'est vers l'homme, vers son progrès que nous jetons les yeux ; ainsi que la nuit jette sa rosée bienfaisante sur les fleurs et les plantes, nous jetons notre fluide sur l'homme.
La substance qui compose le corps de l'homme est un amalgame chimique sur lequel nous avons plus ou moins d'action ; mais sur la résultante de cet amalgame, sur les fluides qui alimentent les divers organes de l'être humain, nous avons une force, une puissance dont la conséquence est la révélation, par la médiumnité, de ce que nous sommes, de ce que nous voyons, même de ce que nous sentons.
Par sa nature, l'homme est donc influençable. Selon son progrès, il attire de l'espace des fluides d'êtres plus ou moins avancés. Les extra terriens agissent surtout sur les médiums, c'est-à-dire sur les Terriens, par lesquels ils peuvent se manifester. Ils sont appelés, attirés près des médiums, parce que le périsprit de ceux-ci délaisse plus facilement les organes corporels.
Nous pouvons donc actionner les médiums, leur transmettre nos pouvoirs soit d'instruire, soit de guérir ; nous pouvons leur faire ressentir ce que nous ressentons ou avons ressenti. Vous avez vu dans l'Histoire que des saints, on les appelait ainsi, avaient les plaies de Jésus ; c'est que, dans leur extase, dans l'élévation d'amour de l'esprit, ils appelaient Jésus de toutes leurs forces, et par cette force d'amour, ces médiums, quels qu'ils fussent, ravissaient le fluide des douleurs, le fluide d'amour du grand martyr.
Mais certains hommes ont une influence sur d'autres hommes et dès que, après une lutte, cette influence s'établit à la place de la nôtre, nous n'avons plus d'action. Certains hommes peuvent arriver à une grande domination sur leurs semblables ; cette domination annihile notre influence parce qu'elle est en même temps : esprit, volonté et matière, et c'est surtout cette matière terrienne, projetée par des hommes sur un médium, qui nous paralyse, nous dont le fluide, bien que matière toujours, est plus léger, plus doux.
N'oubliez jamais que, quelle que soit la torture infligée par un désincarné égaré à un obsédé, la conscience de ce malheureux, sa volonté, ne seront jamais perverties comme par un Terrien qui dominera un médium ; cette influence humaine peut devenir si funeste que le médium, subissant la matière fluidique du magnétiseur, prendra quelquefois une maladie, et, par ce fait même, en guérira celui qui le domine.
Vous comprenez la différence d'action et d'influence qui existe entre nos fluides et ceux provenant d'êtres plus matériels habitant la terre. En ces jours, cette question devient d'une gravité toute particulière ; c'est pourquoi j'ai tenu à vous apporter quelques idées sur ce sujet.
Oh ! Laissez les médiums libres de leur volonté ! Laissez-les aux influences des êtres de l'Au-delà , laissez-les suivre leur route sans vous interposer ; laissez, laissez agir notre influence, elle produira plutôt de bonnes choses pour l'avancement général. Pourquoi chercher à vous dominer entre vous, à vous enlever réciproquement la volonté, la responsabilité, la conscience, puisque les hommes viennent sur cette petite Terre seulement pour s'élever et travailler par la science et surtout par l'amour qui contient la science suprême ? Vous êtes si petits, vous êtes si peu ! Pourquoi ne pas tourner vos regards, votre pensée vers nous qui sommes vos alliés dans vos peines comme dans vos joies, parce que nous avons passé par où vous passez ?
Ah ! les influences... les influences... Amis, en ce qui est de la Terre, soyez de la Terre, mais mettez en garde vos médiums contre les influences qui nous éloigneraient d'eux et de vous.L'Oriental

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04- Message de l'Au-delà : Projection de la pensée

La projection de la pensée se produit-elle par une impression de l'âme sur le cerveau ? Cette impression est-elle un acte de volonté ? Oui. La projection de la pensée est-elle une partie fluidique du cerveau qui s'en va vers le but qui lui est assigné ? Est-ce un composé de phosphore, une émanation quelconque, mais matérielle, produisant des effets mécaniques, comme certains savants le prétendent ? Oui et non.
Le corps sert d'enveloppe à l'esprit. La projection fluidique de la pensée se produit directement par les forces de l'esprit sur les organes obéissants du corps ; l'esprit commande et le corps obéit. Cependant, pour les choses usuelles, par la force de l'habitude, depuis un grand nombre d'incarnations, il ne semble pas qu'une volonté doive se produire pour que le corps agisse. La production de la pensée a été discutée souvent par les grands savants et le sera longtemps encore avant qu'on arrive, par les études psychiques, au critérium de cette question. Pour que les savants puissent obtenir un résultat dans leurs recherches, il faut absolument qu'ils reconnaissent chez l'homme deux principes unis, solidaires, mais essentiellement différents, et quelquefois même antagonistes. Ainsi, le corps ou la chair commande, exige même, mais l'esprit retient le corps. Dans cette union de l'esprit à la matière terrienne, à cette matière dont le contact communique à l'esprit des passions de toutes sortes, il se produit une lutte dans laquelle celui-ci devrait toujours avoir le dessus. C'est justement dans cette lutte que les deux principes se reconnaissent.
Ah ! que l'on ne dise point que l'homme n'est qu'un composé plus ou moins merveilleux d'atomes ! Que l'on ne dise point qu'il n'est tout entier que l'effet d'une cause imparfaite, d'une cause que, dans certains milieux, on ne veut reconnaître ni intelligente ni inintelligente, et que l'on n'admet que comme une force aveugle de la nature qui se serait constituée ainsi, force mécanique. Non ! cette lutte de l'esprit et de la matière qui lui est unie prouve surabondamment que l'esprit est indépendant, qu'il devrait commander à la chair, qu'il se fait une vie à lui et qu'il doit parvenir à river à sa volonté le corps qui le détient. Plus l'homme vit sobrement, plus il s'attache à progresser, à alimenter son esprit de connaissances terrestres et extra terrestres, plus facilement il commande à sa pensée, la pensée étant un fluide qui émane de l'esprit lui-même.
Les mécanistes traitent les animistes de névrosés. Ils n'admettent donc pas la volonté primordiale, la force fluidique, l'esprit dictateur, les facultés maîtresses ? Certains de ceux qu'on appelle des « névrosés » sont venus pour élever des monuments devant servir à l'avancement du monde entier. Il y a des « névrosés » qui rapportent de l'espace des forces fluidiques extraordinaires, des facultés très étendues : vos hommes de génie pourraient être appelés des névrosés au point de vue de la science officielle. Osera-t-elle désigner ainsi les messies !
Le corps est obligé de retenir l'esprit, qui, s'il n'en était pas ainsi, s'en irait avant l'heure vers l'espace, sa grande patrie. L'esprit use le corps, et quand par son travail, il s'est assimilé ce qu'il peut de connaissances nouvelles, il s'échappe ; la désagrégation se produisant, le corps rentre dans les forces de la nature et lui restitue des éléments qui doivent servir à de nouvelles formations.
A force de privations, de macération, à force de contemplation, les prêtres de l'Inde arrivaient à projeter leurs pensées à une distance surprenante et à voir de très loin les hommes, les choses ou les évènements qui se passaient à tel endroit qu'on leur désignait. Leur corps était esclave de leur esprit : ce corps n'était plus qu'un vêtement qu'ils quittaient quand ils le voulaient ; ils n'y étaient retenus que par un faible lien fluidique, ils s'en éloignaient à volonté pour ainsi dire, et ce corps, en état de catalepsie, pouvait être transpercé, martyrisé, sans qu'il fût rien ressenti ; l'esprit se projetant au loin s'était donné la liberté comme un oiseau envolé de sa cage.
C'est la forme périspritale qui se trouve dans l'étendue du corps qui éprouve la sensation ; c'est donc l'esprit qui souffre par le périsprit lorsqu'il est dans le corps et que ce dernier reçoit une blessure ; si cette blessure est assez grave pour qu'il ne puisse plus trouver l'harmonie qui lui permettait de rester avec ce corps, il s'en sépare. La souffrance du périsprit s'explique donc par une désharmonie : le périsprit est obligé de se retirer de la partie atteinte. Souvent on a vu des torturés se mettre à chanter pendant leur supplice ; leur visage devenait radieux, ils n'avaient plus aucune douleur, la joie la plus grande se peignait sur leurs traits. C'est que leur pensée s'était projetée en dehors du corps : cependant l'intelligence tenait encore assez au corps pour chanter la fin de ses souffrances, même au milieu des flammes et au moment où les douleurs semblaient devoir être le plus aiguës.
Ce qu'on appelle la pensée est indépendante du corps et même de la matière cérébrale. La pensée, étant ce qu'il y a de plus subtil dans l'esprit, ne supporte aucune déviation de la matière, et, lorsque la case d'une faculté est atteinte, cette faculté se projette en dehors, elle n'existe plus pour l'incarné. Elle est sortie de son alvéole, mais elle plane au-dessus de la tête du malade, toujours prête à reprendre sa place si le malade guérit, ou à lui être rendu s'il quitte la Terre. Les hommes qui ont reçu des blessures à la tête et qui ont une lésion de la substance cérébrale, perdent souvent leurs facultés, totalement ou partiellement, mais ces facultés ne meurent pas ; les facultés ne peuvent mourir ; elles se déplacent parce qu'elles n'ont plus l'abri harmonique où elles trouvaient le jeu qui leur servait à se produire. Sachez-le, les facultés des fous ne sont point perdues ; elles planent au-dessus de leur tête comme des rayons lumineux, comme des lampes que les médiums voyants peuvent distinguer. Lorsque l'esprit recouvrera sa liberté, il reprendra ses facultés, et elles s'harmoniseront de nouveau. Le fou reprend dans l'espace la vie intellectuelle, la vie normale comme tout autre extra terrien.Liana

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05- Message de l'Au-delà : Le sixième sens

Vous comptez ordinairement cinq sens. Le sixième sens, cette humanité le possède déjà, mais le méconnaît. Par la suite, le progrès étant continu, le sixième sens se développera tellement que nul ne pourra l'ignorer. Le sixième sens que possède l'homme s'appelle indifféremment le pressentiment, l'intuition. Les cinq sens déjà connus mettent l'homme en rapport avec les objets terrestres, le sixième sens met en rapport avec les choses extra terrestres : car, en effet, qu'est-ce que le pressentiment, qu'est-ce que l'intuition ? Si, par exemple, vous partez en voyage et qu'à mi-route il vous prenne un violent désir de rebrousser chemin, vous avez la crainte d'un malheur, crainte que rien ne justifie ; il est évident qu'aucun des cinq sens corporels ne peut vous donner l'impression d'un fait qui se passera dans l'avenir. Si les choses que vous craigniez arrivent, vous dites : j'en ai eu le pressentiment, l'intuition.
Oui, le sixième sens existe, mais comme toute chose, il ne se développe que par la pratique. Il est peu connu parce qu'il n'a pas d'organe extérieur ; cet organe se trouve dans votre périsprit ; l'organe du sixième sens est situé dans la région frontale. Pourquoi, quand une idée subite vous frappe, faites-vous sans réflexion le geste de porter votre main au front ? C'est que vous avez senti quelque chose là et qu'instinctivement vous voulez retenir le rayon fluidique qui a touché votre sixième sens.
Pourquoi les médiums perçoivent-ils plus particulièrement par ce sixième sens ? Parce que l'esprit du médium reçoit plus facilement la pensée des extra terriens. Comme le langage de l'espace est universel, il n'est pas nécessaire d'articuler des sons pour se faire comprendre : celui qui a un avertissement à donner se contente de penser, et sa pensée vient frapper le front de celui avec qui il veut rentrer en communication. Du reste, c'est un fait qui se répète journellement sur la Terre ; deux hommes qui ne se connaissent pas, peuvent en se regardant, échanger leur pensée. Pour nous qui ne sommes pas emprisonnés dans des corps de la Terre, ce sixième sens nous est fort précieux pour communiquer avec les hommes. Effectivement, si j'avais besoin de vous prévenir qu'un danger vous menace, je suppose, et que je n'aie pas ce sixième sens à ma disposition, je devrais chercher dans les fluides ambiants les moyens médianimiques de manifester ma pensée, et, si je ne trouvais pas ces moyens, ou que les mettre en œuvre fût trop long, je ne pourrais me faire comprendre : tandis que, par ce sixième sens que vous possédez et que je possède aussi, il me suffit de faire rayonner ma pensée, elle frappe votre organe périsprital, et la communication est faite.
Quand l'homme aura exercé ce sixième sens et s'en servira comme des cinq autres, il comprendra la nécessité d'en posséder un septième.Le fakir

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06- Message de l'Au-delà : Les rêves

Tous, vous rêvez de choses plus ou moins intelligibles, souvent très confuses, mais quelquefois très claires aussi. Il y a le rêve qui se rapporte à vos préoccupations habituelles ou momentanées et le rêve qui est véritablement une révélation, le rêve qui est le souvenir rapporté des hauteurs de l'espace d'où l'âme peut percevoir l'avenir, le rêve enfin que j'appellerai divin.
Entre le rêve qui provient des préoccupations, ou rêve ordinaire, et le rêve divin, il y a une extrême différence, une différence qui doit vous frapper. Le rêve ordinaire roule toujours sur les choses de la vie terrienne et sur des faits accomplis, souvent dénaturés ; il est sans importance, et même quelquefois inintelligible. Mais si dans un rêve votre esprit se détache du corps, s'élève au-dessus de la Terre et devient plus lucide, possédant pour quelques heures de la nuit son essence astrale, alors il peut voir, pressentir l'avenir ; je ne dis pas « ce qui doit arriver », car ce serait appliquer un terme fatal, ce qui ne peut être, puisque toute chose est sujette à variations. L'esprit dégagé de la matière a la grande vision ; il peut prévoir et rapporter au cerveau la sensation de ce qu'il a vu pendant son détachement de la machine terrienne, et bien des fois les évènements ont répondu aux visions qui s'étaient produites dans le cours du rêve ; l'histoire en rapporte maints exemples.
Ce sont souvent les craintes de l'esprit pour le corps qui provoquent le rêve. Ce n'est pas le corps qui peut combattre, ce n'est pas le corps qui peut se défendre, c'est l'esprit qui le garde, qui veille et qui doit se servir des éléments matériels pour défendre une habitation à lui, habitation qui est son bien, sa propriété et dont la valeur pour lui est immense, car il sait que c'est dans ce corps qu'il doit travailler pour apprendre, et il se dit que, s'il ne lutte pas, son incarnation est en partie perdue. La sollicitude de l'esprit pour le corps produit ce que vous appelez l'instinct de conservation : cet instinct existe chez tous les êtres, qui défendent comme ils savent, comme ils peuvent, leur instrument de progrès.
Amis qui avez souhaité ces explications, nous sommes trop heureux de faire que votre désir soit exaucé. A ceux qui nous aiment, que pourrions-nous refuser de ce que nous pouvons donner ?Swedenborg

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07- Message de l'Au-delà : Les impressions spontanées

Dans l'espace nous sommes réunis par familles innombrables. Il y a entre les membres de ces familles harmonie de connaissance, harmonie de grandeur, harmonie d'amour. Quand un extra terrien veut entrer dans notre milieu, nous savons parfaitement s'il est moins avancé que nous, s'il est en outre égaré ou méchant ; par suite de son égarement, il se trouve malheureux avec nous et il se retire.
Sur la Terre, il n'en est pas de-même. Les méchants s'introduisent partout où ils peuvent, pour des raisons d'orgueil, d'intérêt, souvent pour vous exploiter par n'importe quel moyen ; il y a beaucoup d'industrieux, pour la plupart beaux parleurs ; ils savent vous convaincre ; ils cherchent à se faire aimer ; ils flattent même vos défauts, s'ils peuvent les connaître, jusqu'à ce que vous deveniez leur victime. Vous aviez toujours gardé au fond du cœur une certaine crainte, une certaine gêne à côté d'eux ; vous étiez mal à l'aise en leur présence, et, quand vous vous reportez à votre mauvaise impression du premier moment, souvent il est trop tard pour agir comme vous auriez dû le faire de prime abord.
Si l'on vous présente une personne qu'on voudrait vous faire aimer, vous savez quelquefois, dès la première rencontre et instantanément, si vous sympathiserez avec cette personne. Cette faculté de perception n'existe pas à un degré égal chez tout le monde : seulement, pour fréquenter quelqu'un, souvenez-vous toujours de la première impression. Sachez-le, mes amis, cela vous trompe rarement, et, pour votre sauvegarde, il vaut mieux vous en tenir à votre première impression que de courir des risques. Quand les personnes ne vous sont pas sympathiques à première vue, c'est que leurs fluides sont opposés aux vôtres, que leurs idées ne sont pas en harmonie avec les vôtres, que, comme âge spirituel, il y a un grand écart entre vous, et qu'elles n'ont pas suivi la même route dans leurs incarnations. Il n'est pas une âme droite et généreuse qui parfois n'ait pressenti un ennemi à la vue de tel individu qu'elle a rencontré ; combien d'hommes ont dit, en voyant quelqu'un qu'ils devaient fréquenter : « Celui-ci ne sera pas mon ami de prédilection, il ne m'arriverait rien de bon avec lui. »
En faisant de nouvelles relations, écoutez donc tout de suite l'instinct que réveille le choc des fluides ou l'intuition qui vous est donnée par vos conseillers.Gall

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08- Message de l'Au-delà : Difficultés de l'incarnation médianimique

Il est excessivement difficile à ceux qui se sont envolés dans l'espace de revenir à vous et de s'incarner immédiatement dans tel être ou dans tel être qui obtient ou pourrait obtenir des incarnations médianimiques. Bien des disparus désirent pouvoir s'incarner, se présenter à ceux qu'ils aiment, pouvoir exprimer leur affection et leur certitude de les retrouver dans une vie plus heureuse. Souvent, beaucoup trop souvent, hélas ! le corps dans lequel ils voudraient entrer n'ayant aucune ressemblance fluidique avec le périsprit, ils ne peuvent y donner d'incarnation ; nous les voyons souffrir et exprimer leurs regrets de ne pas rencontrer le médium ayant l'aptitude nécessaire.
Il existe des êtres fluidiques en si grande quantité que vos chiffres ne pourraient jamais arriver à en marquer le nombre. Tous ces êtres vont et viennent dans l'immensité, s'arrêtent sur les planètes qui se peuplent et y étudient pour leur progrès. Ces voyageurs seraient bien heureux s'ils pouvaient vous dire ce qu'ils voient au-delà de la Terre. Sur vous, humains, qui vivez sur une planète inférieure, les habitants des hautes sphères laissent tomber en passant une parole de charité, une parole d'encouragement qui vous entraîne. Oh ! Que ne peuvent-ils vous en donner davantage pour alimenter votre soif d'idéal ! Que ne peuvent-ils vous tracer, vous dépeindre, ne fusse qu'à grands traits, les tableaux éblouissants qui s'offrent à leur vue ! Que ne peut-on vous apporter ces enseignements de l'espace ; ces connaissances qui éclaireraient votre intelligence et vous feraient marcher plus vite vers les régions qui seront un jour l'apanage des travailleurs ! Oh ! Pourquoi, pourquoi ne pouvons-nous vous instruire comme nous le voudrions !
Parce que, enfants de la Terre pétris de l'essence de cette planète, votre âme s'est fait un vêtement, une substance de ce limon ; les beautés innombrables du monde astral sont cachées à votre esprit retenu prisonnier dans ce vêtement de chair.
Frères de la Terre nous vous aimons ! Et si nous ne pouvons apporter tout ce que nous donnerions avec tant de bonheur, s'il nous est difficile de prendre, même pour un instant fugitif, le corps de limon qui n'a pas été fait pour nous, ah ! sachez-le, c'est une souffrance pour notre cœur. Mais pour vous dire, aimez-vous, croyez à l'éternité de la vie, pour vous le dire bien haut et pour vous en donner la preuve, nous venons, malgré les difficultés que nous rencontrons, nous venons prendre une enveloppe de la Terre ; nous venons vous encourager, hélas ! sans être toujours compris ! C'est pourquoi l'on peut dire : « Il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus. »Héroan

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09- Message de l'Au-delà : Nécessité de l'harmonie dans les groupes

Bien que les résultats comme rendement de la médiumnité ne tiennent pas essentiellement à l'entourage habituel du médium, une chose cependant est indispensable, indispensable, entendez-vous bien ? C'est que les membres du groupe soient en harmonie entre eux, qu'ils s'entendent, qu'ils se visitent et qu'ils soient toujours dans d'excellents termes ; c'est cela que nous appelons harmonie. Vous vous reflétez tous énormément dans le médium, il en est ainsi dans tous les cercles où il y a toujours les mêmes personnes, et c'est quand il y a toujours la même assistance en harmonie qu'on obtient les plus belles manifestations. Si, entre les personnes d'un groupe, il y a la moindre discorde, ne fût-ce qu'en esprit, nous le ressentons, nous, quand nous pénétrons dans leur milieu, qu'ils devraient rendre aussi harmonique que possible. Autant de points de dissidence, autant de difficultés pour nous ; les supra terriens avancés ne peuvent se manifester dans un cercle que s'ils y sont attirés par une communion d'idées, de pensées, d'amour même. Lorsque les extra terriens conseillers d'un groupe ne peuvent y venir par suite de désaccord, la place n'est plus imprenable pour certains désincarnés qui cherchent le trouble et qui peuvent s'emparer du médium et l'obséder. Sur la Terre, comme dans l'espace, tout doit être harmonie ; l'harmonie est en germe dans tout, et ce qui n'est pas harmonie est appelé à le devenir, mais tout est variable suivant les volontés qui dirigent. Si vous détruisez vous-mêmes l'harmonie que vous avez formée, les forces nous manquent pour nous maintenir auprès de vous, et nous nous éloignons, non parce que nous le voulons, mais parce que nous y sommes obligés ; l'harmonie est plus forte que nous.Fénelon

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10- message de l'Au-delà : La médiumnité est-elle un privilège ?

La médiumnité n'est pas un don dans l'acception habituelle du mot ; elle n'est pas un privilège. Chacun vient sur Terre avec une faculté médianimique quelconque, inhérente à sa nature, pour avoir la possibilité de communiquer avec les désincarnés qui, par leur passé, leur présent et plus encore leur avenir, sont liés aux hommes.
L'homme se connaît, il connaît ses frères en humanité ; pourquoi ne connaîtrait-il la grande humanité de l'espace, cette humanité qui est son devoir ? C'est pourquoi, consciemment ou inconsciemment, tous les hommes sont médiums sans la moindre distinction.
Je vous évoque en cet instant, peintres et sculpteurs, vous qui, de diverses manières, avez reproduit la forme et le sentiment dans un haut degré de perfection ; vous qui, avec la plus grande expression de vérité, avez retracé l'image, soit des grands de la Terre, soit de vos femmes ou de vos maîtresses. Votre talent pâlit devant un art inconscient. Comparez vos chefs-d'œuvre avec la matérialisation qui peut apparaître, et il semblera que votre renommée va s'évanouir. Par la matérialisation, c'est le personnage lui-même, parfois en pied, que vous voyez réapparaître dans toute sa beauté.
Par la médiumnité, on obtient de véritables autographes. Celui qu'on appelle vient écrire lui-même et on peut comparer l'écrit médianimique avec son écriture dans sa dernière existence.
Pas de privilèges, pas de dons. Vous êtes tous médiums, vous avez tous certaines facultés médianimiques à différents degrés ; tous les hommes ont possédé ces facultés, tous les hommes en possèderont. La médiumnité fait que l'on vit de deux existences : celle de la Terre où l'on souffre et se désespère souvent, et celle de l'espace qui donne l'espérance, la consolation et la force à qui sait les chercher.
Il y a un grand savoir en médiumnité ; c'est celui que donne l'expérience et qui consiste à diriger prudemment les forces fluidiques pour arriver plus facilement à la production de tel ou tel phénomène.
Les grandes et belles médiumnités, amis, sont moins rares que vous ne le croyez. Dans combien d'êtres sommeille et sommeillera toujours une médiumnité qui produirait les plus belles manifestations ! Pour peu qu'on s'occupe plus généralement de médiumnité, vous verrez de véritables merveilles. Qu'importe que vous le voyiez de ce monde ou de l'autre !Henry Delaage

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11- Message de l'Au-delà : Utilité de la médiumnité

Nous avons bien des choses à vous donner par les médiums ; des choses qui éveilleront beaucoup la curiosité. Mais un médium, quelque avancé qu'il soit, ne peut rendre les mots que nous-mêmes ne pouvons employer parce qu'ils n'existent pas dans les langues de la Terre. Les facultés des médiums ne peuvent s'adapter à toutes les connaissances de vos correspondants extra terrestres ; il en résulte que ceux-ci sont entravés, ils ne peuvent guère parler qu'au point de vue humain ; et puis, le milieu dans lequel un invisible vient se manifester influe beaucoup sur la nature de la communication : il ne peut s'exprimer que suivant le degré d'avancement des assistants.
Tous les invisibles qui se sont communiqués par le phénomène d'Incarnation pourront, après une série d'essais, venir matérialisés, et nous espérons qu'un jour l'Esprit d'amour apparaîtra, pour prouver que Jésus peut encore venir sur la Terre et se matérialiser pour guérir instantanément comme il l'a fait autrefois.
Les grandes intelligences qui peuvent descendre dans leur dernière incarnation en prenant un corps matérialisé ne pourront guère vous faire jouir de la quintescence de leur progrès. Cependant, par la médiumnité, elles seront assez de la Terre pour vous parler et se faire comprendre, et assez de l'espace pour vous en apporter quelque chose.
Oui, chers amis, nous désirons vous rendre au centuple ce que vous nous avez donné ; nous désirons vous rendre en joies lumineuses le peu de temps que vous nous accordez.
Si vous saviez ce que les découvertes animistes feront faire de progrès dans le monde ! C'est quelque chose d'inouï ! Les désincarnés se communiquant partout, donneront à tous l'assurance de l'indestructibilité de l'être ; ils apprendront aux hommes que tous sont les enfants de leurs propres œuvres, et chacun voudra étudier la vie de l'espace ; cette étude fera mieux comprendre la vie terrestre et les devoirs sociaux et individuels. Ne vous plaignez point de la dureté de la vie. C'est vous-mêmes souvent qui avez choisi une incarnation pénible, si vous l'avez jugé nécessaire. Ce sont justement ceux qui sont appelés à faire marcher l'humanité, de quelque manière que ce soit, qui, le plus souvent sont éprouvés. Nous ne disons pas que ce sont tous des génies, mais ce qu'ils font est important pour un lointain avenir. Rien ne sera perdu, rien ne se perd, et, quoique les invisibles ne disent pas ce qu'on récoltera de bien pour un travail utile au progrès, la satisfaction en résultera toujours. Au point de vue de la Terre, chacun a choisi sa part, son rôle ; ceux qui se sont jetés dans ce courant d'études doivent le suivre malgré les souffrances, malgré les difficultés de la vie matérielle, malgré tout : c'est le progrès qui les emporte.
Rien ne résoudra les questions sociales comme la fraternité. Quand vous aurez soulevé un coin du voile des grands mystères, chacun comprendra qu'il se trouve à sa place, chacun saura qu'il doit travailler dans son rayon sans envie et sans laisser se déchaîner en lui les instincts de force brutale qui renverserait franchement tout, et jetterait la société dans un chaos épouvantable. Le temps de la révolution par la violence est passé ; le progrès et les révolutions se feront par l'amour. Amis, voyez dans la science d'outre-tombe une régénération radicale, une force qui transformera l'humanité et qui établira, entre les peuples, entre tous les hommes, cette solidarité qu'on appelle mais qu'on comprend si peu.
Je vois l'avenir resplendissant. Je vois de grandes intelligences de l'espace venir se communiquer à la Terre, enthousiasmer la foule par leur présence ! O humains ! Vous vous plaignez et vous êtes heureux pourtant, car vous êtes tous des élus pour les jours nouveaux. La lumière et l'amour seront donnés à tous ceux qui les désireront. Jours de bonheur, je vous évoque ! Je serai là, je l'espère.
Qui fut à la tâche doit être à l'honneur.Gall

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12- Message de l'Au-delà : L'âme des animaux

En général, l'homme, rapportant tout à lui-même, veut se faire le centre de toute chose dans l'univers. Jadis, les étoiles n'étaient que des clous d'or et la terre un plateau. Revenu de ses préventions et sachant qu'il n'est qu'un point imperceptible, vivant dans un autre point, la Terre, invisible dans l'espace pour les autres étoiles, son orgueil et sa vanité se sont rabattus sur son milieu, et son âme, tout spécialement créée en dehors de la nature, est, prétend-il, la reine de la création ! La nature animée meurt pour la satisfaction de l'homme ; lui seul monte au ciel pour adorer béatement l'éternel. Tel est le problème résolu par le catholicisme et le protestantisme qui a conservé aussi l'enfer et tout son attirail de comédie.
Autrement est la vérité qui ouvre toutes grandes à l'âme humaine les portes de l'infini. Cette âme qui a commencé par se revêtir de la structure de l'atome, a suivi toutes les phases de formations successives. Elle a dormi sur le minéral ; elle a germé pour ainsi dire dans la plante ; elle s'est éveillée dans l'animal ; et l'homme qui sur cette Terre achève la série apparente du progrès conquis par l'animalité, l'homme résume en lui tout le travail des existences successives qui l'ont fait ce qu'il est. Il n'est que parce qu'il a été ; les êtres les plus inférieurs, en vertu de cette même loi, montent insensiblement tous les degrés de l'animalité ; arrivés à la nature du chien, par exemple, ils sont intelligents et conscients, puisqu'ils aiment, se souviennent et savent ce qu'ils font en bien ou en mal, car la colère, la haine, la douleur, la joie, leurs sont communes avec l'homme.
Le corps spirituel d'un chien, animal qui touche à l'homme, va dans l'espace avec son âme qui n'est pas encore âme humaine, mais qui le deviendra bientôt. La logique dit à tous, en voyant la manière d'être de ces compagnons fidèles, que ces amis, les meilleurs, doivent se survivre après la mort corporelle ; les révélations de nos médiums et les apparitions d'animaux le prouvent surabondamment. La loi d'évolution veut que l'animal soit ce que nous avons été, et qu'ils deviennent ce que nous sommes ; et la raison, unie à notre sentiment intime, fait que nous aimerions à voir se changer en enfant cet ami qui veille sur nous, qui pleure si nous sommes tristes, et qui reçoit profondément l'impression de toutes nos joies.
Oui, dans la vie spirituelle, on retrouve son chien - l'animal préféré - car l'âme plus avancée est toujours en communication avec l'âme qui gravite sur l'échelon plus bas ; elle s'attache à celle-là pour lui apprendre l'art de vivre sous la forme humaine et, sachez-le, c'est souvent l'ancien maître de la bonne et intelligente bête qui lui indique, de l'autre côté de cette vie, le mode divin pour se transformer et devenir homme après avoir été chien. De la vérité, c'est tout ce que je puis vous apprendre.Dr Demeure

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13- Message de l'Au-delà : Black

C'était au printemps de mes ans... j'aimais mon mal et j'en voulais mourir ! Plus de fêtes pour moi, plus de plaisirs, plus de fleurs ! L'accablement et la tristesse se peignaient sur mon visage ; j'errais par les champs, par les prés et les bois, écrasé sous le poids de ma peine profonde ; mes jours étaient des nuits d'angoisse et d'appels ; quelquefois pourtant, mes ténèbres s'éclairaient d'un beau soleil ! Elle m'apparaissait en songe, et je voyais son sourire idéal, son sourire tout divin !
Nous étions tous deux au printemps de nos ans. Elle était mon ange adoré, elle était ma bien-aimée, ma fiancée.
Elle s'envola vers la rive inconnue, et je restai seul dans la vie, solitaire au milieu du monde, m'attachant à son souvenir et ne vivant que de lui. Je la voyais souvent, en imagination, sur son lit tout blanc, vêtue en fiancée et couverte de fleurs. Il me semblait qu'elle souriait, que ses traits s'animaient et qu'un éclair, un rayon des cieux illuminé d'azur venait faire vivre ses yeux placides et fixes comme les avait laissés la mort en les touchant.
Black, mon chien fidèle avait joué avec elle. Il aimait à lui dérober son gant, et tout joyeux il bondissait autour d'elle. Ah ! comme elle l'aimait, Black !.. ; Je l'avais fait entrer dans la chambre mortuaire. Il la vit immobile, rigide, glacée. Il l'appela, sauta autour du lit funèbre, espérant qu'elle prendrait garde à lui ; il se soulevait pour la caresser encore... Le pauvre chien comprit qu'elle était morte. Il s'étendit tristement aux pieds de la couche de ma bien-aimée et il eut des sanglots.
Lorsque tout fut fini, je partis avec Black qui partageait ma tristesse. Hélas ! rien ne put me consoler, rien, rien, rien !!! J'aimais mon mal, je voulais le garder. Pour mieux conserver mon amour, je refusai de former de nouveaux liens.
Je retournai dans les lieux qui l'avaient vu naître ; je parcourus les sentiers fleuris où elle jouait enfant. Ah ! Que de joies disparues !... J'allai avec mon chien fidèle jusqu'au massif des rosiers où chaque matin je faisais pour elle une riche moisson. Les rosiers étaient toujours verts, les roses toujours aussi belles ; elles penchaient leurs têtes vers moi, semblant m'inviter à les cueillir comme autrefois pour Elle. Je les regardai tristement et m'éloignai, des sanglots dans la gorge, des larmes dans les yeux. J'allai m'asseoir dans une allée de platanes où nous parlions souvent de nos projets de bonheur et je pleurai.
Tout à coup, Black me quitta et courut au massif des rosiers. Il revint bientôt après portant des roses dans sa gueule ensanglantée. Il était joyeux ; il sautait, gambadait autour de moi, puis il vint poser son trésor sur mes mains mouillées de larmes. Black avait eu un trait de génie ! Il avait cru rappeler mon sourire en m'apportant des roses comme il m'en voyait autrefois offrir à ma bien-aimée.
J'avais voulu garder mon mal, j'en mourus. Black me resta fidèle : le jour où je quittai la Terre, il disparut aussi. Il revint bientôt me retrouver dans les champs d'azur où j'avais rejoint ma belle fiancée, et nous préparons notre Black à la réincarnation dans un charmant enfant qui vivra près du massif des rosiers.Emile

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14- Message de l'Au-delà : Les pages du grand livre

L'existence de chaque être est un livre dont les premières pages ne retracent que la vie élémentaire de l'âme dans les régions inférieures ; il relate un lointain incalculable, un lointain incommencé et infinissable.
Chaque page blanche est préparée avant d'être couverte, c'est-à-dire vécue sur la Terre. C'est là l'image de la réincarnation. Ainsi, dans l'espace, l'esprit arrive, en revoyant ces pages, à vivre de son acquis, de ses douleurs, de ses joies, de son idéal rêvé et de son devenir éternel ; il constate aussi ses forces et, se pénétrant de plus en plus de ses devoirs, il prépare le corps, instrument de progrès, qui lui servira, à l'âge où l'on est homme, à mieux remplir la page nouvelle qu'il doit vivre.
Plus les pages se remplissent, plus le progrès s'accentue, plus l'être a de bonheur sans doute ; mais en mesure de l'envergure toujours croissante de son développement, il souffre davantage d'une faute légère que ne souffre un être peu avancé d'une faute grave.
L'étincelle devient flamme. Les actions nobles sont recherchées avec plus d'enthousiasme ; le principe d'amour qui a grandi dans l'homme lui a donné des forces multiples. Il rayonne ; son influence, ses effluves, pénètrent l'intelligence des masses, il pèse sur l'esprit des nations. Mais, si la satisfaction est plus grande, le devoir est plus grand aussi : chaque bonheur coûte une peine pour être acquis ; tout progrès est une bataille gagnée. Aussi, que l'homme songe bien à ce qu'il lui en coûterait d'avoir écrit sur la page dernière, en caractère indélébile, des choses qu'il voudrait n'avoir jamais faites ! Qu'il sache que de l'autre côté, il regarde avec avidité les lignes qu'il a tracées lui-même. Il lit, il craint, il a peur !
Hommes, réfléchissez ! Chaque pensée se grave par vos fluides, les fluides de vos actions elles-mêmes. Vous retrouvant en présence de la dernière ligne, n'ayez pas à en rougir ni à en pleurer.
Si l'homme a mal vécu, lorsque ses cheveux blanchissent par les années, que son front se courbe vers la terre qui l'attend et que son esprit, tendant au dégagement, s'éclaire déjà inconsciemment, il sent que la page sera mauvaise ; il sent au fond de son âme que l'écriture qui la couvre lui arrachera des larmes ; à ce moment il entend des voix qui le poursuivent et lui disent : Vois, vois, le mal que tu m'as fait !
L'être, une fois dégagé, reste longtemps ainsi poursuivi. Il pleure alors, mais il pleure des larmes de repentir, et ces larmes sont fécondes. Enfin, il a le courage de consulter le livre de sa vie. S'il peut y retrouver le récit d'une bonne action, il se dira : puisque j'ai pu faire le bien, je suis capable de le faire encore.
Alors, une joie vivifiante le pénètrera, et il s'endormira pour venir sur la Terre remplir une page nouvelle et pour y vivre le rêve du travail et du relèvement.L'Oriental

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15- Message de l'Au-delà : Les réflexions d'un charbonnier

Ah ! Ma foi, j'ai risqué l'aventure. Je suis un charbonnier, un dur à cuire qui n'a pas peur de grand chose. Mon fils m'a dit : « Tu veux aller te frotter à un monde que tu ne connais pas, où l'on sait beaucoup ? Toi, tu ne sais rien. » Bah ! J'ai dit, j'vas aller leur parler tout de même à ces gens-là. Je m'suis donc incorporé dans l'jeune homme ; j'sais pas comment, par exemple, mais j'm'y trouve bien. J'suis un peu intimidé tout d'même ; mais d'quoi qu'j'aurais peur ? J'suis un vieux bonhomme, mais un honnête homme, et ça se sait de loin.
Vous saurez que j'savais pas lire ; c'est mon fils qui faisait les lettres. Toute ma vie j'ai coupé des arbres et fait du charbon. J'ai vécu en paix avec mes voisins ; j'ai élevé six filles et un fils ; j'ai casé toutes mes filles ; tant qu'à mon fils, il est venu près de moi. J' n'ai jamais fait de mal à personne, au contraire. Ma foi, j'vous le dis, j'ai fait tout ce que j'ai pu de bien aux autres. C'est bien des compliments que j'm'adresse, direz-vous, mais c'est qu'c'est vrai, et il me semble que j'ai à attendre quelque chose de bon pour ça ; aussi, j'voudrais bien savoir quel mérite vous avez de plus qu'moi, vous autres ? ça m'intrigue. Faudra-t-il que j'revienne apprendre à lire pour être comme vous ? Ah ! c'est que j'ai la tête dure ! J'rendrais bien tous les services que j'pourrais, mais pour rendre comme vous autres des services à des morts, ah ! non, j'saurais pas.
Mon fils, lui, est instruit. C'est lui qui veut que j'revienne ; ça n'me va pas du tout à moi. S'il me fallait absolument r'commencer, j'voudrais revenir comme charbonnier ; avoir beaucoup d'enfants ; qu'tout ça d'vienne des bonnes gens. Ca m'ennuie de d'voir r'descendre pour mieux comprendre là-haut. Y-a-t-il des livres d'école ici ? ou c'est donc pas les mêmes ? Allons ! Faudra r'venir quoiqu'ça n' m'amuse pas du tout, car j'suis bien content comme ça. J'vis dans la forêt, j'm'y promène, j'vois les anciens ; tout ça travaille et fait son devoir. J'les aide comme j'peux, mais ils n'me voient pas et n' m'entendent pas non plus ; ça m'fait rire. J'vois grandir les feuilles, courir la sève, et bien d'autres choses que j'saurais pas expliquer.
J'aimais bien ma femme, et quand elle est morte, elle m'est apparue le lendemain. Elle m'a dit comme ça : « Mon pauvre homme, tu n'tarderas pas à v'nir auprès d'moi. » En effet, j'ai pas tardé, ni mon fils non plus. C'était l'préféré, lui, et j'suis bien content qu'il soit avec moi, ici.
Vous voyez bien que j'suis heureux, mais il paraît que j'arriverai jamais à voir c'que vous verrez si je n'reviens pas m'instruire. C'est qu'il ne suffit pas d'être honnête et bon, paraît-il, il faut avoir beaucoup, beaucoup d'autres choses ; s'il vous manque quelque point d'la boussole, faut r'venir pour ça. Eh bien, je viendrai à Paris. J'entrerai au collège, j'passais d'vant autrefois. Quant à vous autres, m'est avis qu' vous feriez bien d'en apprendre encore davantage, tant que vous y êtes, et qu' ça n'serait pas trop. M'est avis aussi qu'avec ça faut qu' vous soyez bons et honnêtes, sinon gare ! Il vous faudra r'piquer une tête pour apprendre ça.
J'finis en vous demandant qu' vous m' souhaitiez bonne chance, comme j' vous en souhaite une pareillement.
Bien le bonsoir.Un charbonnier

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16- Message de l'Au-delà : Les suicidés

Nous devons mettre sous vos yeux les conséquences terribles de certaines fautes ; ce sera un enseignement, et les personnes qui liront ces lignes seront émues de la souffrance que s'attirent ceux qui veulent se dérober à la peine du progrès. Parlons donc de ces malheureux ; envisageons la situation qu'ils se créent ; arrêtons notre pensée sur le temps perdu par eux, car ils devront recommencer la lutte à laquelle ils ont voulu se soustraire. Pourquoi faut-il que des égarés tranchent leurs jours et apprennent trop tard ce qu'il en coûte d'attenter à sa vie !
Pour acquérir toutes les connaissances, il faut passer par le creuset de la souffrance. Pourquoi, oui, pourquoi, dans cette longue suite d'existences nécessaires, y a-t-il toujours des froissements de cœur, des évènements douloureux et la faiblesse inhérente à l'organisation terrienne ?
C'est pour acquérir la science de la vie en appréciant les effets du bien et du mal ; c'est pour que le progrès cherché triomphe dans l'ordre matériel et moral et arrive à supprimer la douleur - état des humanités en retard ; - c'est pour apprendre la sagesse et l'amour.
Je reviens à ceux qui souffrent. Je cherche la souffrance qui s'aveugle elle-même ; je cherche des êtres qui vivent inconscients même de leur mal, et je me dis : que pouvons-nous faire pour eux ? Où trouver le baume qui adoucisse les blessures de l'âme ?
Mais pour combattre un mal, il faut le connaître ; il faut savoir l'état dans lequel se trouvent les êtres après la désincarnation volontaire. Ils sont dans un grand trouble ; les ténèbres les enveloppent ; mais un sentiment de sollicitude, l'appel d'un ami les éloignent de leur cadavre ; cet appel est pour eux comme un chemin qui s'éclaire, et ils le suivent instinctivement ; c'est le phare de salut dans leur nuit. Ils suivent ce rayon, et on peut ainsi les amener auprès d'un médium ; on les voit entrer dans lui, et on essaie de les faire se reconnaître. Quand on leur envoie des fluides d'amour, des fluides bienfaisants de consolation et de tendre pitié, on les délivre plus vite de ce triste cauchemar, de ce sommeil de tourments ; mais on ne peut faire davantage, et leur tare ne sera effacée que par la réparation ; nulle puissance ne pourrait faire qu'ils ne réparassent point.
Puisque tous les êtres sont solidaires, pas un n'est condamné à une éternelle peine ; et, du reste, nul de nous ne peut dire que dans ses incarnations antérieures il n'ait été criminel ou ne se soit suicidé ?Vincent de PaulNote. Cette communication a été provoquée par une scène très émouvante. Deux suicidés, le mari et la femme, s'étaient manifestés en donnant des preuves d'identité, nommant la ville où ils étaient morts, etc. Personne du groupe ne les connaissait ; le docteur Chazarain seul avait reçu la nouvelle de ce double suicide ; après la séance, il nous lut la lettre qui l'en instruisait.

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17- Message de l'Au-delà : Désincarné conscient - Ses conseils

Je suis mort, je le sais. J'ai vu de quelle manière les désincarnés se servent du médium pour parler à ceux qui sont sur la Terre. J'ai vu cela lorsque je sentais le besoin de me faire entendre encore et je ne pouvais y parvenir. Je suis venu ici, et, avant tout, je vous remercie de votre hospitalité. Il restera toujours dans mon cœur le sentiment de reconnaissance que l'on doit pour tout service rendu.
J'ai quitté la Terre dans d'affreuses souffrances. Né catholique, ayant professé le catholicisme toute ma vie, j'ai cru croire ; j'ai fait profession publique de croire, mais mes opinions religieuses n'étaient pas réfléchies, et l'instant du passage du temps à l'éternité fut pénible ! Je me tordais dans une agonie épouvantable ; rien ne me consolait parce que je sentais que les paroles prononcées à mon chevet ne s'appuyaient que sur des fictions et ne répondaient plus à mon aspiration. Je suis resté bien longtemps errant dans l'espace, cherchant une lumière, celle de la Vérité. Vous qui êtes encore sur la Terre, sachez-le, celui qui a la foi mystique, aveugle, en rentrant dans l'espace, reste aveugle.
La science d'extra terre s'appuie sur des faits réels, palpables et naturels, tout surnaturels qu'ils paraissent ; ceux qui les ont vus en gardent un souvenir ineffaçable ; cette preuve de la vie de l'Au-delà ne les quitte point ; ils veulent sans cesse revenir au foyer où ils ont trouvé la certitude d'une autre vie, certitude dont tous les hommes ont le germe en eux et qui ne s'éteint jamais, quoique le plus souvent ils ne comprennent pas ce qu'elle est, d'où elle naît, à quoi elle tend, où elle les conduit.
Je n'avais pas vos idées, et, tout en reconnaissant qu'il me faut les adopter, puisque pour vous parler je m'incarne dans le médium, je ne conseillerai pas d'instruire indifféremment tous ceux qui en sont éloignés, de les partager, car si, avec un zèle maladroit, on cherchait à faire des prosélytes partout et, quand même on passerait pour mystique, pour fou, on s'attirerait bien des tourments moraux en disant trop tôt ce qu'on sait sur l'existence extra terrienne. Les animistes instruits ne sont encore qu'un contre cent ; je ne puis assez leur conseiller la prudence. Je désire que l'humanité épouse les convictions qui vous rendent forts, vous font surmonter tant d'obstacles, et pour cela je voudrais que les études psychiques fussent graduées et raisonnées.
Il ne devrait pas y avoir d'obsédés parmi ceux qui connaissent la science d'extra terre ; s'il y en a, c'est surtout parce que l'instruction de ces obsédés n'a pas été faite comme elle aurait dû l'être. Vous avez tant à faire ! Tant de sacrifices d'amour-propre à accomplir avant que la science psychique puisse régénérer l'humanité ! Soyez circonspects : Ne vous hâtez pas d'éclairer indistinctement tous ceux qui vous approchent ; vous les empêcheriez de comprendre ce qui ne doit leur être enseigné que peu à peu : quand on fait prendre aux enfants une nourriture trop substantielle, on les tue. Il en est aussi qui ne comprendront jamais ; ceux qui ne seront pas assez avancés pour suivre la voie de la charité universelle. Vous trouverez aussi des railleurs qui se refuseront à admettre une vérité gênante pour leur manière de vivre, d'autres se croiront seuls possesseurs de la Vérité. Laissez-les, ils graviteront, le progrès est inévitable. Il faut sentir la souffrance de tous les êtres pour en avoir la pitié ; sentir la souffrance des autres, c'est aimer.
Ah ! vous vous récriez contre la souffrance ! Vous avez tort, tous ! C'est la souffrance qui fait naître l'amour ; vous n'avez pas aimé si vous n'avez pas souffert. Si vous avez le grand amour fraternel, humanitaire, c'est que vous avez souffert mille fois dans diverses classes de l'humanité, c'est que vous avez souffert mille fois pour la liberté de l'âme.Julien

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18- Message de l'Au-delà : Vie et matière

Ce corps est plus ou moins dense, plus ou moins beau, plus ou moins éclairé par lui-même, et plus ou moins rayonnant selon le degré d'avancement de celui qui l'habite.
Ce qui dans l'univers a plus de compréhension, c'est l'être quintessencié qu'on appelle l'esprit ou l'âme. De toutes les choses qui suivent un mouvement en spirale que je nommerai mouvement de progrès, ce sont celles qui ont le plus travaillé, qui se sont projetées dans les plus forts mouvements, qui se sont frottées à mille éléments divers, ce sont ces parties, dis-je, qui conservent le plus l'impression augmentant leurs connaissances. L'être très élevé dans la hiérarchie infinie est lui-même matière, mais matière impalpable, imparticulée. A force de travail, cette matière devient un rayonnement, une lumière. Voilà ce que l'on appelle la fatalité du progrès. Mais, lorsque cet être subtil traverse en action, l'action est pour lui comme la pensée, toutes les incarnations qu'il a eues sur les divers mondes, il s'identifie de nouveau aux principes matériels des milieux dans lesquels il a vécu. Aussi lorsqu'une grande Intelligence redescend vers la Terre qu'elle a quittée depuis bien longtemps, le fluide terrien qu'elle a connu, revient sur son périsprit ; c'est ainsi qu'elle peut s'identifier à tout ce qui touche à la Terre, à la vie des Terriens, à leurs luttes, à leurs souffrances, à leurs joies et à leurs espérances. De même que dans votre monde vous ne pouvez vous défendre des influences physiques, atmosphériques, de même les Intelligences qui reviennent vers la Terre ressentent ce que vous ressentez, car les lois d'harmonie universelles ne peuvent être éludées par personne. Les sidériens ont cependant le grand acquis du passé, mais cet acquis reste tout à fait en eux-mêmes ; au point de vue terrestre, cet acquis est voilé, parce que l'Intelligence, pour redescendre dans les fluides de ce monde, doit remettre l'enveloppe sur le périsprit. Dans l'espace, les Intelligences brillent, mais les fluides épais de ce globe, lorsqu'elles s'en rapprochent, ne leur permettent pas d'étendre leur rayonnement ; ce rayonnement se concentre dans leur âme, dans leur être intime.
Pour pouvoir se communiquer de différentes manières, il faut que les supra terriens s'identifient avec les fluides des médiums ; pour parler non seulement à votre cœur, mais à votre pensée, il est nécessaire qu'ils deviennent presque Terriens, qu'ils reprennent leur forme d'autrefois ; les entretiens avec vous ne seraient pas possibles autrement. Pour se communiquer, les extra terriens ne peuvent être comme des corps isolés au milieu de vos fluides, puisque les fluides humains sont leur moyen de transmission.
La robe périspritale des Intelligences de l'espace semble tissée des rayons du soleil, comme on vous l'a dit par métaphore. Dans le plus grand nombre de cas, les sidériens, de quelque monde qu'ils viennent, ont gardé la couleur blanche. A l'aide des rayonnements de cette enveloppe, ils voient ; la lumière que leur pensée projette éclaire l'endroit où ils désirent se transporter, et par un effet qui peut paraître incompréhensible ils arrivent instantanément à l'endroit voulu, malgré des distances incommensurables. Dans leurs apparitions ou leurs matérialisations, les extra terriens vous présentent des visages que vous connaissez ; ils paraissent dans les incarnations où vous les appelez. Mais pourquoi, demanderez-vous, ne viennent-ils pas avec le type qui résume toutes les incarnations, ce type formidable, merveilleux de beauté, des êtres avancés ? C'est que le type des Intelligences élevées est fait spécialement pour les régions qu'elles habitent. Cependant les êtres moins avancés peuvent voir leur lumière et entendre leurs appels incessants au travail du progrès.
Lorsque vous quitterez ce monde, vous rassemblerez vos souvenirs et vous retrouverez en même temps l'acquis de vos existences. Cela vous donnera des ailes pour vous élever. Par cet acquis du passé, vous formerez votre type supra terrien, non encore définitif, car rien, rien dans l'univers ne peut s'arrêter dans le perfectionnement : s'arrêter ce serait arrêter le pouvoir-être.
Votre type sidéral se métamorphosera graduellement avec votre progrès toujours croissant. Mais il sera matière, toujours matière, même pour l'Intelligence extrêmement développée.EliamNote. Dans l'espace, les âmes élevées se trouvent en plein épanouissement de leurs facultés acquises par un grand nombre d'incarnations ; cela a été dit souvent. Mais, ne pouvant se présenter que dans une incarnation à la fois, elles n'apportent que la personnalité de cette incarnation modifiée plus ou moins par le reflet de leur séjour dans des régions supérieures à la Terre.
(Le docteur Chazarain avait posé cette question : « On nous dit que le sidérien qui revient à la Terre doit s'identifier les principes terriens ; mais, si un extra terrien qui est à côté de nous veut se transporter dans la planète Mars, par exemple, y envoie-t-il un simple rayonnement, ou peut-il s'y transporter réellement ? »)
Si l'atmosphère fluidique particulière à cette planète est en harmonie avec ses fluides à lui, l'extra terrien pourra s'y transporter effectivement, sinon il devra se tenir à distance ; à moins de faire un stage de pénétration, mais ce n'est pas le cas présumé par la question. Les habitants de l'espace se tiennent ordinairement dans les couches fluidiques en rapport avec leur degré de développement. Il y en a qui ne peuvent guère s'éloigner de leur planète ; d'autres préfèrent les vastes régions de l'espace. Mettez un homme dans un endroit où l'air est trop rare, il ne peut y rester sans mourir ; l'extra terrien, qui ne peut mourir, est tellement mal à l'aise dans une atmosphère trop basse ou trop élevée pour lui, suivant la qualité des fluides, qu'il retourne immédiatement dans l'atmosphère qui lui convient.Le fakir

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19- Message de l'Au-delà : Ce qu'on fait de l'autre côté

J'éprouve quelque difficulté à me manifester ; les organes de la digestion du corps que j'occupe sont encore en fonction...
Je suppose que vous arriviez dans mon pays et que, rencontrant un individu qui est chez vous un portefaix, vous lui demandiez : Que faites-vous pour vivre ? Il vous répondrait : - Je porte des fardeaux pour gagner le pain de ma famille.
Vous avancez dans la rue, et vous rencontrez plus loin un marchand. Si vous lui posez la même question, il vous dira : - Je trafique des denrées pour m'enrichir.
Plus loin encore, vous rencontrez un prince ; celui-ci pourra vous dire : - Je passe ma vie dans l'oisiveté et les plaisirs.
Il en est de-même pour ceux de l'autre monde. Vous leur demandez : Que faites-vous ? Eh bien ! Quoique leurs occupations ne soient pas matérielles, comparativement à celles des hommes de la Terre, l'un vous dira : - Moi, je porte le fardeau de mes crimes, et je suis toujours à chercher à en gagner le pardon.
L'autre vous dira : - Moi, j'ai acquis quelque chose pour mon bien et pour ceux qui ne savent pas, afin de m'élever encore.
Un troisième vous dira : - Moi j'ai passé sur la Terre une vie de plaisirs, d'oisiveté, que je cherche encore à prolonger dans cette vie-ci. C'est-à-dire que celui-là ne cherche ni son bien personnel ni celui de son frère, mais qu'il reste dans une espèce d'anéantissement moral dont il ne sera tiré qu'avec peine.
Un autre vous dira : - Je cherche la vérité.
Je ne m'étonne pas que sur cette question vous ayez souvent reçu des réponses vagues. Il y a autant de genres de vie que d'êtres différents ; il y a aussi certaines choses que nous ne pouvons vous expliquer parce que vos sens trop obtus ne les saisiraient pas ; de même que, si vous disiez à un indigène d'un pays très chaud que dans votre pays l'eau peut supporter un éléphant, il ne le comprendrait pas ; cependant cela est, puisque l'eau ici peut devenir solide. Celui qui vit où il n'y a pas de glace ne pourrait vous entendre ; de même que vous ne comprenez pas quand nous vous disons que pour nous la matière n'est pas solide ; cependant vous nous croyez parce que nous vous en donnons souvent des preuves.
Il y a des êtres, qui comme moi, ont pour mission d'enseigner. Enseigner, entendons-nous bien sur ce mot. Je ne veux pas dire que vous devez prendre à la lettre tout ce que je vous dis ; comme vous, je puis me tromper ; mais vous avez le sens commun pour peser mes paroles.
Dans l'autre monde, la vie n'est pas comparable à la vie terrienne : cela pour une raison fort simple : c'est qu'ici vous êtes obligés de penser à votre corps d'abord, à votre âme ensuite, tandis que là-bas, vous n'avez pas le corps terrestre réclamant des soins presque incessants.
En résumé, dans l'espace, la vie est basée sur la dernière incarnation, selon le plus ou moins de progrès que l'on y a fait.Le fakir

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20- Message de l'Au-delà : Une vie dans l'Au-delà parfois très semblable à la nôtre

Les désincarnés qui après leur départ de ce monde n'ont pas assez d'expérience, de savoir, pour reconnaître immédiatement leur situation, restent d'abord dans leur famille. Ne se rendant pas compte de leur nouvel état, ils parlent à leurs parents, à leurs amis, comme s'ils étaient incarnés ; n'étant ni vus ni écoutés, ils s'en vont, l'âme triste. Ils finissent cependant par prendre leur parti de ce qu'ils croient être de l'indifférence, et, n'évoquant plus l'affection de la famille, ils abandonnent les lieux où ils ont passé leur dernière existence ; ils se rappellent leurs aptitudes spéciales, et momentanément le goût seul de leurs travaux leur revient, plus vif, plus puissant. Si un homme a été simple artisan ou laboureur, il va à l'atelier ou aux champs ; dans l'arbuste il étudie l'éclosion de la fleur, la formation du fruit. S'il a été statuaire, peintre, artiste enfin, il est entraîné vers ceux qui cultivent le même art. S'il a aimé la musique, il en jouit encore, mais il l'entend autrement que les Terriens : les vibrations lui arrivent adoucies, tamisées par les fluides ; pour lui, ces vibrations sont d'une douceur exquise ; il croit entendre les accents de l'âme qui l'appelle, et il tombe alors dans des extases inconnues sur la Terre.
Les désincarnés de telle ou telle catégorie vont plus facilement auprès de tel ou tel médium qui a leurs sympathies, leurs aptitudes, leurs goûts. C'est ainsi que chaque cercle attire les invisibles en harmonie avec les idées qui y prédominent.
Si les disparus ont aimé les fêtes bruyantes, les nuits de plaisir, s'ils ont passé le meilleur de leur temps de vie dans les divertissements mondains, ils courront encore des fêtes en attendant le jour, ou plutôt le moment où ils s'apercevront de leur erreur. Ces ex-mondains n'auront, jusqu'à leur réveil, d'autres jouissances que les satisfactions matérielles, les bonheurs de ce monde, pâles reproductions, ébauches informes des joies, des bonheurs que l'univers étale aux yeux de ceux qui peuvent voir, connaître, savoir. Ces êtres attardés se retrouvent de l'autre côté de la vie dans un état relativement semblable à celui qui existait pour eux avant leur désincarnation ; ils sont encore soumis à certaines lois de la Terre ; voilà pourquoi ils peuvent humer les mets qui sont sur votre table, mais, n'ayant plus un corps aussi dense que le vôtre, ils ne savourent, vous disent-ils, que le fumet de vos aliments ; c'est-à-dire qu'ils se nourrissent des fluides qui s'en échappent ; ils y trouvent les mêmes principes qu'ils y trouvaient dans leur vie terrienne.
La vie extra terrestre est, pour beaucoup de désincarnés, très semblable à la vôtre.L'Oriental

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21- Message de l'Au-delà : De l'alimentation fluidique

L'être, arrivé à l'humanité, en se désincarnant pour les premières fois d'un corps d'homme, demeure auprès de ses proches ; il vit de leur vie, au milieu d'eux, et se reprend à faire les mêmes choses que pendant son incarnation. Il ne connaît pas les hauteurs de la vie intellectuelle ; il ne pressent pas encore les merveilles de l'espace ; bien que désincarné, il ne connaît que la vie corporelle. Tout imprégné des émanations terrestres, il ressent les besoins des incarnés, il garde les mêmes passions, il suit les mêmes erreurs que jadis. S'il y a autour de lui des êtres plus avancés, il ne peut que les entrevoir ; s'il les entend, il n'a pas envie de les suivre, rien ne l'y porte. Il est comme un homme ignorant qui voit un grand savant, n'écoute point ses paroles et n'a nul désir de devenir savant lui-même. Ce désincarné ne quitte guère sa famille, ses amis, et, si l'on dit souvent que le petit-fils ressemble au grand-père, c'est que le petit-fils est peut-être le grand-père réincarné. Ces cas se rencontrent si fréquemment que, dans la famille terrienne, les mêmes âmes, se prêtant un mutuel secours, un mutuel appui, arrivent à former la famille spirituelle dont les liens deviennent éternels. Tout se lie par les mêmes lois, par les mêmes harmonies ; le progrès des êtres se fait graduellement par les réincarnations, et tous les êtres dans le travail de leur ascension ont pour objectif d'atteindre la perfection du type humain de leur planète.
Lorsque le désincarné, saturé de fluides terrestres, reste sous le toit où il a vécu pendant sa dernière incarnation, son périsprit, qui est presque chair, qui a un mouvement moléculaire, a besoin d'être nourri. Comment vivent ces désincarnés ? Ils sont souvent autour de votre table, et, s'ils ne peuvent prendre leur part des mets, ils en recueillent les émanations ; leur périsprit s'en nourrit. Les parfums des fleurs , les douces senteurs des prés, des champs, les alimentent aussi, tandis que votre corps matériel ressent à peine l'influence de ces parfums. De là, vous le voyez, la grande différence de susceptibilité des deux corps ; c'est peu de chose pour vous et c'est bien fugitif, le parfum d'une fleur ! Cette fleur produit pourtant assez de substance pour entretenir une force vitale dans le périsprit de celui qui est encore attaché à la Terre.
Elevons-nous ; suivons dans leur course, qui peut paraître imaginaire, ces êtres dont le vol à travers l'immensité est rapide comme la pensée. Oh ! ce n'est pas assez que d'avoir supposé des ailes aux habitants de l'espace, car les ailes n'iraient pas assez vite, puisque les sidériens se trouvent instantanément où ils veulent être ; ils se transportent avec une rapidité si étonnante que toutes vos conceptions ne pourraient vous en donner une idée.
De quoi vivent-ils, ceux-là ?
Toutes les planètes sont environnées d'un fluide particulier qui devient de plus en plus dense aux environs immédiats du globe ; ce fluide soutient cette planète, entretient sa vie ; mais les fluides du grand espace sont d'une composition autre que ceux qui entourent les mondes ; ces fluides portent en eux le principe de vie des êtres qui les parcourent. Dans l'immensité, le corps astral s'alimente en prenant par aspiration ce qui lui est nécessaire pour conserver en lui la force matérielle, car il n'y a pas d'esprit sans corps, d'âme sans enveloppe, et l'intelligence garde dans son grand avancement la forme la plus belle des êtres de sa planète.
Quand les âmes d'amour viennent à vous pour vous aider ou vous instruire, elles sont obligées de s'assimiler les fluides grossiers de cette planète. On ne peut assez reconnaître un semblable dévouement.Liana

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22- Message de l'Au-delà : De la réunion dans l'espace

La réunion désirée par deux êtres ne se fait pas toujours immédiatement après la mort de la Terre. Le degré d'avancement n'étant pas toujours le même, l'un des deux incarnés a quelquefois des moyens que l'autre est loin de posséder. La vision de l'un peut être plus étendue, tandis que l'autre peut n'avoir que des perceptions très limitées, des facultés très bornées, et peut même ne pas voir celui qu'il désire retrouver alors qu'il est auprès de lui. Mais cela n'est que temporaire.
Puisque nous sommes nous-mêmes les agents de notre progrès, de notre avancement, que celui qui est trop matériel travaille à se spiritualiser. On le peut. Il faut pour cela de la volonté, du courage, de la persévérance ; il faut lutter contre les tendances charnelles aussi longtemps qu'elles sont prédominantes.
Il arrive aussi que le revoir désiré par l'un ne l'est pas par l'autre. En ce cas, c'est l'être le plus élevé dans l'ordre intellectuel et moral qui voit son désir réalisé, parce qu'il lui est possible de faire ce que l'autre ne peut : par exemple se dérober.XNote. Si un habitant de l'espace veut se faire voir à un désincarné beaucoup moins avancé que lui, il lui faudra le secours d'un incarné, d'un médium spécial, pour puiser en lui la matière visible à l'être encore trop terrestre pour apercevoir une essence plus subtile ; il fait un emprunt de la matière terrienne dont il se revêt pour se rendre visible au moins au désincarné. C'est un des phénomènes de matérialisation.

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23- Message de l'Au-delà : N'exigez rien de ceux qui sont incarnés médianimiquement ou matérialisés.

Quand des êtres de l'espace se manifestent, soit par incarnation, soit par apparition, matérialisation ou tout autre phénomène, dans la lumière ou dans l'obscurité, ne leur demandez jamais rien. Ils vous donnent tout ce qu'ils peuvent ; contentez-vous de ce qui se produit. Faites-en votre profit. Votre volonté envoie au médium des fluides contraires qui changent le courant établi pour obtenir une manifestation. Il peut arriver que les extra terriens faiblissent devant cette volonté et, voulant vous satisfaire, surmènent le médium dont ils brisent les facultés médianimiques et lui font perdre ses forces physiques au point de cracher le sang après les séances. Il se peut que la médiumnité revienne ; cela est plus difficile pour les forces physiques.
Quand vous entrez en séance, nous avons déjà fait des préparatifs au point de vue des phénomènes à produire ; ne vous déconcertez donc pas. Nous faisons tout notre possible, faites pour le médium et pour nous ce que nous faisons pour vous.Lermon, grand prêtre de l'Inde antique

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La réunion désirée par deux êtres ne se fait pas toujours immédiatement après la mort de la Terre. Le degré d'avancement n'étant pas toujours le même, l'un des deux incarnés a quelquefois des moyens que l'autre est loin de posséder. La vision de l'un peut être plus étendue, tandis que l'autre peut n'avoir que des perceptions très limitées, des facultés très bornées, et peut même ne pas voir celui qu'il désire retrouver alors qu'il est auprès de lui. Mais cela n'est que temporaire.
Puisque nous sommes nous-mêmes les agents de notre progrès, de notre avancement, que celui qui est trop matériel travaille à se spiritualiser. On le peut. Il faut pour cela de la volonté, du courage, de la persévérance ; il faut lutter contre les tendances charnelles aussi longtemps qu'elles sont prédominantes.
Il arrive aussi que le revoir désiré par l'un ne l'est pas par l'autre. En ce cas, c'est l'être le plus élevé dans l'ordre intellectuel et moral qui voit son désir réalisé, parce qu'il lui est possible de faire ce que l'autre ne peut : par exemple se dérober.XNote. Si un habitant de l'espace veut se faire voir à un désincarné beaucoup moins avancé que lui, il lui faudra le secours d'un incarné, d'un médium spécial, pour puiser en lui la matière visible à l'être encore trop terrestre pour apercevoir une essence plus subtile ; il fait un emprunt de la matière terrienne dont il se revêt pour se rendre visible au moins au désincarné. C'est un des phénomènes de matérialisation.

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24- Message de l'Au-delà : Les désincarnés dévots

Que deviennent les êtres qui se sont nourris de fiction et n'ont vécu que suivant des principes s'éloignant des lois naturelles ?
Ces désincarnés, les désincarnés dévots entre autres, sont à plaindre. Pour gagner une place dans la « béatitude éternelle », ils se sont traînés, durant leur vie, sur les dalles du temple, le front courbé, l'âme perdue en prières ; ils se sont même retirés de la société, du commerce des humains. Une fois désincarnés, ils ne voient ni le paradis espéré, ni l'enfer tant redouté, ni même les flammes du purgatoire. Pour être introduits dans l'assemblée céleste, ils appellent les saints à leur secours ; rien ne leur répond. Comment dépeindre leur étonnement ! Au lieu de se sentir pousser des ailes pour voler dans l'espace, ils se voient toujours dans les fluides de la Terre, et, en apparence, dans le corps qu'ils avaient précédemment. Ils courent affolés dans les habitations, les campagnes ; ils font parfois entendre des gémissements ; ils demandent encore des prières, croyant encore à leur efficacité. Ils arrivent, dans un monde nouveau pour eux, absolument inexpérimentés ; ils s'étaient imaginé un paradis qu'on peut acheter à l'église : imbus de cette idée et ne trouvant pas le Ciel promis, ils se croient perdus, tout leur manque à la fois. Dans les campagnes, les bergers souvent sont médiums et entendent les plaintes de ces pauvres abusés ; ces plaintes glacent d'effroi ceux-là mêmes qui ont servi à matérialiser les vibrations de la voix qu'ils entendent.
Les désincarnés de cette sorte sont en nombre infini. Ils restent pendant des siècles tournant toujours dans le même cercle, nourris, à chacune de leurs réincarnations, des mêmes fictions : leur avancement est excessivement lent. Lorsqu'ils peuvent se réincarner dans d'autres contrées où les coutumes et les religions ne sont pas les mêmes, ils commencent, en revenant de l'autre côté, à établir des comparaisons, à reconnaître que leur Dieu qu'ils ont autrefois adoré comme le seul vrai, diffère de celui auquel on les a plus récemment obligés à croire. Ainsi ils sortent peu à peu de leur aveuglement, et pesant, raisonnant leurs diverses incarnations, ils voient combien la Force-Amour qui fait vivre l'univers à été méconnue par les religions. De ce moment, ils sont sauvés ! Ils deviennent les amis dévoués, les mentors de ceux qui se fourvoient.
Il faut semer les enseignements sur la survivance jusqu'aux confins les plus reculés de la Terre, on le doit à la cause de la vérité ; ils seront une semence féconde, ils déchireront le voile qui couvre tant d'intelligences. Profitons de l'heure, puisque l'heure est venue ; travaillons à ce que l'humanité grandisse, pour qu'il y ait moins de pauvres êtres qui souffrent de ne point voir la lumière, de ne point connaître l'amour, et pour qu'enfin il y ait moins d'arriérés qui restent attachés aux humains, sans autre but, souvent, que de les entretenir dans le mal qu'ils endurent eux-mêmes.L'Oriental

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25- Les supra terriens pendant les cataclysmes

Une merveilleuse conséquence de la lumière de pensée fait que la révélation a pu se produire à nouveau sur le monde et s'y épanouir aux grands rayons du soleil de progrès. Par la propagation de la science d'Outre-Tombe, les évoqués ont plus de force pour descendre sur la Terre, pour s'harmoniser avec les fluides humains, et par conséquent pour devenir utiles aux Terriens.
Parmi les désincarnés qui restent dans les fluides de la Terre, beaucoup sont contraires à la liberté des recherches sur l'animisme. Ils sont nos antagonistes aussi, à nous qui jetons l'idée-lumière de l'affranchissement des préjugés, de l'émancipation des superstitions religieuses. A cause de cela, nous serions fort entravés par nos adversaires extra terriens et nous aurions bien moins de force pour leur résister si, pour nous rendre plus rayonnants, notre dévouement n'appelait celui de psychistes avancés. Chaque fois que nous tirons une âme de l'égarement ou du trouble, nous acquérons une nouvelle force. Quelque intelligents que soient certains extra terriens réfractaires au progrès humanitaire, ils ne peuvent, en quelques circonstances, être aussi puissants que nous. Dans les grands cataclysmes, par exemple, s'il y a des hommes vigoureux et braves, moralement surtout, qui affrontent tous les dangers, électrisés qu'ils sont par l'instinct de dévouement à leurs frères, il en est ainsi de nous qui, dans ces moments terrifiants, sauvons de l'angoisse horrible les malheureux qui ont succombé, soit par l'eau, soit par le feu ou par l'un de ces chocs qui séparent violemment l'esprit de son corps terrestre. Ah ! c'est à ces heures tout particulièrement solennelles que l'habitude de communiquer avec les humains nous donne la puissance d'attirer à nous ces périsprits auxquels sont attachés encore des fluides terriens, de les emporter pour les éloigner d'un spectacle épouvantable, pour leur voiler mille tortures, et enfin , pour les faire se reconnaître. Nous faisons œuvre de sauveteurs ; nous sommes de ces grands courageux, car dans l'atmosphère de la Terre nous prenons comme une incarnation partielle, et alors nous pouvons encore souffrir physiquement.
Parmi les malheureux qui ont trouvé la mort dans un terrible incendie, par exemple, il en est qui voient toujours le feu qui va les dévorer, et se voient toujours s'en défendre sans pouvoir mourir de la flamme qui les brûle ou de la fumée qui les étouffe, car leur périsprit éprouve ces sensations. Ayant des rapports fréquents avec les Terriens, nous pouvons plus facilement porter secours à ces êtres et les emporter pour les faire reposer loin de la vision affreuse du sinistre. Dans ce moment, les esprits arriérés, ceux qui combattent les idées de progrès, nous voient plus puissants qu'eux ; ils voient aussi notre affranchissement moral ; ils comprennent ce dont ils ne se doutaient pas.
Tout sert au progrès. Si un effroyable cataclysme jette l'épouvante par le monde, c'est un avertissement en même temps qu'un enseignement pour beaucoup de désincarnés et d'incarnés. En nous voyant secourir les autres, en nous voyant si forts, des milliers d'habitants de l'espace, attirés par le spectacle d'évènements si cruels, sont venus à nous, ont allié leurs forces aux nôtres, et à ces nouveaux néophytes nous avons pu confier ceux que nous avions sauvés ; nous les leur avons donné à garder pendant que nous retournions au lieu du sinistre.
Quelle leçon à tirer de ces cataclysmes qui plongent les humains dans le deuil et la consternation ! On rit d'abord des inventions que les grands amis de l'espace prennent la peine d'inspirer aux chercheurs ; ces amis infatigables voient souvent leurs efforts annihilés par la mauvaise volonté de ceux qui auraient dû en profiter. L'intervention des supra terriens dans les choses de la Terre devient au contraire bien puissante quand, par votre appel, vous ajoutez vos forces fluidiques aux nôtres.
Les forces des éléments vivants qui luttent incessamment contre vous, comme vous luttez contre eux pour les assouplir, triomphent souvent, soit par le manque d'efforts des hommes, soit par leur négligence.
Dans certaines planètes, il y a des hommes qui vous ressemblent ; le progrès y est plus étendu pourtant ! On y lutte comme chez vous, mais les hommes y sont déjà tellement avancés que, si l'un d'eux a reçu une étincelle géniale, a trouvé quelque chose enfin, aussitôt les populations entières l'aident par tous les moyens à produire l'effet de sa conception ou de l'intuition qu'il a eue. De grandes assemblées se forment ; on discute ; et le plus petit progrès est immédiatement appliqué partout ; les lois sont telles que, si on trouve une amélioration quelconque et qu'elle soit jugée d'utilité publique, personne n'a le droit de continuer une routine dangereuse pour la société.
Sur cette Terre, au contraire, pour l'homme qui invente quelque chose, que d'abandons, de déceptions, de tortures ! Ah ! si tous ceux qui ont souffert, tant souffert, n'eussent été aidés par nous, vous seriez encore dans la barbarie ! Le progrès a été si lent sur cette planète que les supra terriens ont fait beaucoup plus pour cette humanité que pour celles des planètes similaires. L'homme doit se pénétrer de la nécessité du progrès pour se préserver de tant de calamités qu'il pourrait éviter et qui ralentissent sa marche.
O ! hommes, que vos inspirations se réalisent le plus tôt possible ! Profitez de ce que nous vous donnons, afin que les maux diminuent ainsi que le nombre des réincarnations, car c'est du temps perdu et ce sont des souffrances inutilement renouvelées.L'Oriental

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26- Message de l'Au-delà : Ressemblance entre la vie terrienne et la vie sidérale

L'homme a trois existences sur la Terre ; la vie publique, la vie privée et la vie intime.
La vie publique appartient aux occupations matérielles ; la vie privée à la famille ; la vie intime est celle de l'être vivant seul avec sa conscience.
Si dans sa vie publique l'homme fait tache à l'honneur, sa vie privée en reçoit un contrecoup. Un voile sombre couvre son esprit ; la paix dans la famille, le bonheur sont ébranlés, et, dans la vie intime, la conscience qui ne trompe pas se réveille et crie bien haut.
Dans ce siècle où le scepticisme fait école, où l'on ne croit qu'aux choses prouvées, où l'on fait table rase de toute croyance en la vie future, la plupart des êtres qui dévient de la voie du devoir ne cherchent qu'à éviter la rigueur des lois ; mais pouvez-vous supposer que dans la vie privée, la vie intime, ils soient heureux et reposent tranquillement à la fin de la journée en se disant : « j'ai employé mon temps d'une manière satisfaisante pour le repos de ma conscience ? » L'homme qui forfait à l'honneur sent, en regardant ses enfants, se refléter en lui l'image de leur candeur. Leur regard le gêne, le trouble. S'il a employé des richesses mal acquises à leur éducation, il craint que son influence ne leur soit funeste ; il sent qu'il jette un germe pernicieux devant des êtres innocents qui ne savent pas rougir encore. Il y a des heures où l'homme qui a une action mauvaise à se reprocher se courbe devant les révoltes de sa conscience ; il y a là dans son cœur quelque chose qu'il voudrait, mais qu'il ne peut arracher, comme un levain qui fermente et le fatigue, une influence qui l'obsède ; et, quoiqu'il se dise que la vie est courte et doit être bonne, il souffre ; en vieillissant, il souffre davantage encore. A son heure dernière, il appelle à lui tous les secours imaginables, même ceux de la religion ; il donne à l'Eglise, il donne aux pauvres pour qu'ils prient pour lui, mais il souffre quand même, et il souffre encore en se réveillant dans la vie de l'Au-delà.
La vie des habitants de l'espace ressemble à la vôtre. Les supra terriens ont la vie de famille ; ils vivent en société comme vous ; ils se dévouent les uns pour les autres ; ils s'harmonisent selon leur progrès ; chacun apporte ses lumières, et ceux qui sont avancés travaillent ensemble au bien des humanités sidérales et planétaires.
Dans l'espace, il y a réellement la famille de l'éternité ; il y a la vie privée. Comme sur la Terre, il y a des moments de labeur, comme aussi des moments bien doux où l'on se repose même du bien qu'on a fait, car il y a des désincarnés qui peinent plus les uns que les autres. Il en est qui s'attachent davantage à sauver les arriérés ; il en est dont le dévouement est de toutes les heures et de tous les instants ; mais, après ces moments de combat, après une mission remplie, les âmes se tendent la main et vivent plus près les unes des autres dans l'amour qui existe partout entre les êtres, soit de la Terre, soit de l'espace, soit des autres mondes.
La vie intime existe également pour les habitants de l'espace, car ils ne se confondent pas entre eux. Ils ont passé séparément par différentes formes pour s'élever, et les mondes matériels qui ont servi à leur progrès n'ayant pas tous été du même genre, l'avancement de chaque être ne s'est pas fait de la même manière ; pour se réunir après de longs et pénibles travaux, tous les êtres n'ont pas suivi la même route ; ils n'ont pas été la même plante, la même fleur ; ils n'ont pas été piqués par les mêmes épines, et tous n'ont pas vu les mêmes beautés ; mais, en se retrouvant dans l'Au-delà, ils forment une harmonie d'ensemble ; les divers sentiments, les diverses visions, les divers acquis se réunissent, et chaque Intelligence apporte aux autres ce qu'elle a appris.
Il y a des paysages charmants dans l'espace ; il y a des berceaux fleuris où les êtres se retirent à deux. Il est aussi des instants où ils sont seuls, et comme la perfection absolue est inaccessible, les Intelligences même très élevées, rentrant dans leur for intérieur, sont loin de se trouver impeccables : plus l'esprit est développé, plus il voit qu'il est perfectible. L'habitant de l'espace peut commettre des fautes ; il peut se distraire d'une mission, abandonner un protégé et le laisser succomber sous une mauvaise influence dont il aurait pu l'éloigner ; il peut blesser l'intelligence chaste d'un autre être. Dans la vie intime, il y a la vie cachée, la vie de vous-même avec vous-même et dans laquelle aucun de vos frères ne peut entrer. Eh bien, dans l'espace, et à tous les degrés d'élévation, les êtres ont leur vie intime sur laquelle un voile est jeté pour ceux qui ne leur sont pas supérieurs.
Quelle que soit la supériorité du sidérien, il voit toujours des êtres qui lui sont supérieurs, et éternellement ainsi. L'Intelligence dont la vision est grande perçoit au-dessus d'elle des choses dont l'observation des êtres de même valeur qu'elle ne lui donnerait pas idée. Elle voit aussi dans tous ceux qui lui sont inférieurs les imperfections qu'elle n'a plus. Tout se touche, s'enchaîne partout, et ce que vous voyez en vous-mêmes, vous arriverez à le voir dans les habitants de l'Au-delà .L'Oriental

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27- Message de l'Au-delà : Famille spirituellle et famille de la Terre

La famille de la Terre n'est pas toujours la même que la famille spirituelle. Nous quittons quelquefois ceux que nous aimons dans l'espace pour venir nous incarner dans une famille qui nous est étrangère, et où, peut-être, nous ne trouverons pas la sympathie dont nous nous sentons le besoin, car les liens de la famille de l'espace sont faits d'amour. Je ne parle pas ici de l'amour sentiment, mais de l'amour tel que nous le comprenons, tel que nous le voyons dans l'Au-delà : de l'amour-fluide, lien si fort que ceux qu'il unit peuvent être éloignés l'un de l'autre pendant des éternités, sans que ce lien se brise ; ils sont toujours certains de se retrouver.On vient dans une famille étrangère pour apprendre à aimer les autres et les élever à la hauteur de notre amour. L'amour est puissant ; il répand autour de celui qu'il aime un bien-être, une force, une lumière qui améliorent, grandissent, embellissent les êtres aimés.Celui qui a fait le sacrifice de quitter ceux qu'il aime dans l'espace, ne les quitte cependant pas complètement ; la nuit, il les retrouve. Le jour, sans doute, il doit reprendre sur la Terre le joug qui lui pèse, qui le fait souffrir. Oui, il souffre, il souffre même quelquefois des caresses de ceux qui vivent avec lui ! Mais patience, il faut lutter contre les antipathies des autres et contre celles que l'on éprouve soi-même. Il faut de la patience et jamais de la résignation ; ce mot ne devrait pas exister. Il faut avoir la patience et le courage qui font continuer la lutte, et non la résignation qui la fait abandonner.Patience ! Avec l'amour, il faut de la patience, car, si l'amour de l'espace est une jouissance, l'amour de la Terre est une souffrance.Un Brahme

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28- Message de l'Au-delà : Dans l'espace

Elevons-nous jusqu'aux sommets où l'être libre, rayonnant dans l'immensité entre les soleils qui se lèvent et les soleils qui se couchent, étudie les lois de la sphère dans laquelle il est appelé à vivre.
Dans ses moments de repos, sa vision s'élève bien haut. Elle peut même s'élever jusqu'à la prévision des évènements futurs. Oui, le désincarné trouve un repos, mais un repos en rapport avec les fluides dans lesquels il vit ; il recherche même ce temps de recueillement et de sommeil. Le sommeil du supra terrien n'est point l'engourdissement, l'image de la mort ; son périsprit n'est pas abandonné comme un corps inerte. A mesure que l'intelligence grandit, l'enveloppe de l'âme devient plus subtile, plus fine, plus impalpable ; la couche périspritale l'alourdit moins, c'est-à-dire, alourdit moins sa pensée intime, et, moins la lourdeur des membres du sidérien se fait sentir, plus son sommeil est conscient. C'est ainsi que l'être sent de mieux en mieux son avenir. Mais il y a des sphères où, entre les incarnations, on reste dans les fluides planétaires qui soutiennent par leurs rayonnements. Ces désincarnés ont le trouble du sommeil, ils ont le rêve. De là, le phénomène qui se présente si souvent de désincarnés ne sachant pas qu'ils ont quitté leur monde.
Dans l'immensité sidérale, qu'est-ce qu'éprouve l'esprit dont le corps est presque immatériel par rapport au milieu dans lequel il vit, bien que la matérialité de ce milieu puisse vous paraître inappréciable à vous, hommes de la Terre ?
Cet habitant de l'Au-delà, au corps subtil, ressent toutes les vibrations, toutes les influences ; il perçoit par son être tout entier, et sa vision s'épand par tout son corps à la fois, comme chez l'homme qui, dégagé sur la Terre dans ce que vous appelez l'état somnambulique, voit par l'âme et non par les yeux.
Oui, dans l'espace, le sidérien sommeille, mais d'un sommeil relatif. C'est un repos. Quelque élevé qu'il soit, comme vous il vit de souvenirs ; ainsi que l'homme incarné, il se recueille, regarde en lui-même. La fatigue physique ne s'imposant pas à lui, il veille en dormant ; son rêve est presque l'état de veille ; dans le repos, il vit en lui ; il vit, non de l'extérieur, mais de son Moi, de son lointain passé, et dans ses instants de dégagement il a des visions plus hautes dont il enrichit son périsprit. L'extra terrien peut oublier parfois certains actes, certaines choses de son grand passé, comme vous-mêmes oubliez bien des détails de votre existence terrestre, avec la différence que ce qu'il vous sera impossible de vous rappeler il peut toujours le retrouver en lui, sa vue étant plus longue, sa pensée plus profonde ; il lit en son âme comme dans un livre ouvert, il voit se dérouler toutes ses actions passées dans toutes ses existences. Ah ! quelle joie, quel grand bonheur de s'évoquer en soi et d'y retrouver instantanément tous les états de travail et de luttes par lesquels on a passé !
Plus l'esprit a d'âge et plus il a de jeunesse, c'est-à-dire de force et de beauté, et plus son passé lui agrandit les horizons de son avenir illimité ; les univers s'augmentent pour lui, et plus la marche a été longue, plus la route à parcourir sera jonchée de fleurs toujours plus belles. Oui ! oui ! le sidérien se repose, il sommeille, et dans son rêve d'éveil il remémore la grande page où tout le passé est écrit.
Dans l'espace, il y a toujours un Orient ; il y a aussi un moment où les grands cieux s'embrasent des feux de milliers de soleils ; il y a comme des ruissellements de mondes, des fleuves de nébuleuses, et les sidériens, se drapant de rayons, vont se baigner, se retremper dans ces feux aux mille lueurs, feux d'arc-en-ciel, incomparables comme coloration. Leur forme sidérale, les différentes parties de leurs corps prennent des nuances magiques, se teintent d'harmonies, et rien n'est plus beau, plus suave ! Tout ce que les hommes d'ici-bas pourraient s'imaginer n'atteindrait jamais la centième, la millième partie de la beauté idéale de chacun de ces êtres, ni celle des groupes qu'ils forment. Que sont les soleils que vos yeux matériels découvrent à peine ! Qu'est-ce que cela ! Qu'est-ce que cela !... Rien, rien encore ! Sous le soleil d'Orient, on voit l'azur dans toute sa pureté ; le diamant, le rubis et l'émeraude ont des reflets chatoyants et moirés ; mais là-haut, les couleurs inconnues de ce monde sont des merveilles ; et tout est couleur, et tout est beauté, tout est charme ! Ah ! pour dire ces choses, les mots n'existent pas ! Pour les décrire, il faudrait le langage de l'espace, et ce langage, et ces mots, je ne puis vous les rapporter par le cerveau que j'emploie en ce moment, de même que vous ne sauriez les comprendre, car le langage est chose de convention, et le nôtre, vous ne le connaîtrez que dans l'Au-delà.
Le sidérien a sommeillé ; l'activité renaît en lui ; il ressent toujours le besoin du renouveau. L'esprit n'a jamais la pensée de s'arrêter de marcher, c'est-à-dire de cesser de vivre, et pour la vie de l'Intelligence il y a un aliment comme sur la Terre il y a le pain ; cet aliment, c'est le progrès ; sans le progrès, rien ne serait, rien ne pourrait être. Ah ! cette activité, elle est bien employée ! De même que dans votre monde vous apprenez à devenir meilleur, à enrichir votre intelligence, de même que vous y grandissez dans la sagesse et dans l'amour, de même s'exalte l'habitant de l'espace. Soyez assurés que dans le cadre grandiose de l'univers tous les travaux se ressemblent en ce qu'ils sont l'étude, toujours l'étude et la poursuite incessante de l'inaccessible, c'est-à-dire la perfection. Il est impossible pour vous, sans doute, d'étudier à la fois tous les arts et toutes les sciences, mais vos incarnations multiples vous y convient peu à peu.
Chers amis, vous voyez-vous libres dans les sphères avancées, après vous être incarnés assez souvent pour avoir acquis toutes les connaissances qu'offre la Terre, après avoir complété votre intelligence dans le degré supérieur (supérieur par comparaison) que l'homme acquiert avant son départ de sa planète ? Vous avez à comprendre jusqu'à la voix de l'oiseau pour pouvoir retrouver l'oiseau en vous ; dans vos réminiscences, sans perdre votre acquis de sidérien, vous avez la faculté de rentrer dans les règnes que vous avez traversés, de redescendre poisson dans les eaux, de reprendre en vous le chant du rossignol, de retrouver le fauve ou la gazelle du désert. L'être dégagé complètement de ce monde peut revivre sa plus infime réincarnation ; elle lui fait ressentir la douceur de la vie dans la fleur qui ouvre ses pétales au souffle printanier, aux baisers du soleil ; il peut revivre en lui-même jusqu'au fruit que le soleil a mûri et doré, escalader toute l'échelle de son passé dans les premières étapes de la nature, dans les secondes de la vie animale, puis dans la troisième de sa vie humaine. Dans les régions astrales, ce n'est plus d'un monde que l'on vit, d'un monde que l'on songe, c'est de tous les mondes que l'on a vécus. Plus l'intelligence avance, plus elle trouve de beautés à étudier pour les vivre en elle ; l'intelligence a toujours à franchir de nouvelles distances remplies de nouvelles splendeurs qu'elle fait entrer dans son acquis immense.
Homme ! que ta pensée s'élève en sagesse. Vois combien tu peux devenir grand ! Contemple, tout petit que tu puisses te paraître à toi-même, contemple cet idéal incommensurable !L'Oriental

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29- Message de l'Au-delà : Le pouvoir du progrès

Dans tous les temps de l'humanité et dans tous les pays du monde, l'intuition du « Mal » donnée aux hommes leur a paru provenir d'un pouvoir extérieur. On est allé jusqu'à attribuer le mal à une influence aussi grande que celle qui donne l'intuition des nobles et belles actions. Mais aucune puissance semblable ne régit l'humanité ; tous les êtres sont libres, c'est-à-dire qu'ils ont tous une liberté d'action relative à leur état de progrès. Partout où les hommes passent, ils peuvent recueillir non seulement les impressions laissées dans l'air par des actes auxquels ils sont étrangers et dont ils subissent l'influence bonne ou mauvaise, mais encore y retrouver leur propre pensée et aussi la trace de leurs nombreuses individualités dans l'humanité ; de là les inexplicables tentations qui peuvent assaillir un homme incapable d'y résister. Il y a plus encore : l'immense quantité de désincarnés qui n'ont point quitté les fluides de la Terre revivent encore de la vie des humains. Le corps de l'homme n'est plus un refuge inexpugnable pour celui qui l'habite, car beaucoup d'incarnés peuvent entrer en relation avec des êtres qui vivent en dehors d'un corps terrestre.
Les hommes qui entrent en rapport, même indirectement avec ces désincarnés, peuvent recevoir aussi bien l'intuition qui pousse au mal que celle qui conduit au bien. S'il passe auprès de vous des désincarnés qui laissent dans votre esprit le désir du bien avec l'impression forte et douce de leur passage, il en est d'autres qui se complaisent à vous faire commettre des actes mauvais. Mais, de toute manière, l'homme est libre. Si l'incarné est peu avancé encore, s'il n'est pas entré depuis longtemps dans l'humanité, si son instinct n'est pas épuré, il reçoit plus facilement l'intuition des choses basses et grossières. Vous avez ainsi l'explication d'une partie du mal qui se commet et des choses répréhensibles au point de vue des lois de la Terre ou de la simple morale.
Ce qui est triste à constater, c'est que bien des philosophes croient que sur la Terre la puissance du mal l'emporte sur celle du bien. Mais dans l'univers, il n'y a pas deux pouvoirs d'égale force : l'un pour le mal, l'autre pour le bien. Il n'y a qu'un pouvoir. Ce pouvoir se résume, pour toutes les planètes et pour l'espace, en lois naturelles dont toutes les humanités bénéficient ; c'est à l'ombre de ces lois, dont le secret est insondable, que l'homme gravite et s'élève ; il travaille dans un immense chantier, et c'est lorsque chacun a fait preuve d'habileté, de savoir, qu'il est appelé à étudier ailleurs de nouvelles merveilles, pour embellir sans fin un magnifique ouvrage : son intelligence.
Il est rare qu'après l'heure de la désincarnation les êtres s'élancent d'un coup d'aile vers l'espace ensoleillé, au sein des hautes harmonies. Chacun a un travail à faire sur ce globe ; travail d'assimilation beaucoup plus grand qu'on ne le suppose ; ce travail dure un temps qu'on ne saurait préciser. C'est donc une erreur de croire qu'après la désincarnation on puisse d'un bond s'affranchir à jamais des fluides de sa planète. De plus, tous les êtres qui se désincarnent ne s'élèvent pas également vite. Les uns ont trop de ce que vous appelez matière : d'autres, plus avancés et pouvant s'éloigner rapidement, voient qu'il y a tant à faire dans ce monde, tant de secours à y apporter, qu'ils ne peuvent se résoudre à abandonner cette humanité, et ils travaillent, non seulement à bien influencer les incarnés, mais aussi à ramener dans la voie du progrès les désincarnés arriérés qui ne recherchent la société des hommes que pour leur inspirer le désir du mal.
Travaillez avec persévérance et énergie à embellir votre œuvre intime - votre esprit - et à établir le pouvoir le plus juste.L'Oriental

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30- Message de l'Au-delà : Le Mal

Nous sommes de l'Inde. C'est de l'Inde que sont venus les premiers rayons de la science qui éclairent le reste du monde...
Depuis l'apparition de l'humanité sur la Terre, il y a toujours eu des crimes, des forfaits. On a appelé ces actes mauvais, et le sentiment qui y poussait :
Il ne peut venir de l'Idéal divin qui est la suprême bonté, la suprême justice.
Pourtant, certains déistes, pensant que le mal doit avoir à sa tête une Intelligence qui le gouverne et le stimule, ont inventé le diable. Le diable ! Cela dit beaucoup et bien peu ! Vous admettriez donc qu'un pouvoir dans l'univers rivalisât, et souvent d'une manière triomphante, avec celui de votre Dieu ? « Le Tout-Puissant ? »
La tradition biblique a imaginé quelque chose pour donner une raison du mal, et la légende de la chute des anges devenus démons s'est accréditée jusqu'à ces jours. Lucifer, le plus beau des Anges, aurait voulu s'emparer du gouvernement des cieux et du trône de Dieu ! C'est là un enfantillage ridicule ! Assez de ces fables ! Il devrait même être défendu d'en amuser les enfants.
Le « Mal », c'est la souffrance de l'avancement, la peine de se dépouiller du vieil homme, de l'animalité qui s'arrache de jour en jour de l'âme de chacun des humains, de chacune des Intelligences. Le Mal est un mot qui ne devrait pas exister ; on devrait dire : la peine du progrès.
Que l'on fasse cesser tous ces contes burlesques, ces niaiseries que l'on enseigne encore et qui faussent l'esprit. Amenez plutôt l'enfant à comprendre les conséquences de ses actes, la conséquence d'une mauvaise action qui constitue une infériorité personnelle. Pourquoi évoquer le fantôme du diable, qui hante le pauvre petit et le jette dans des angoisses d'esprits nuisibles au développement de son intelligence ? L'enfant qui ne discerne pas encore, au lieu de suivre l'élan généreux de son cœur, est là, tâtonnant ; il a peur du diable, il n'est pas libre, il ne sent pas en lui cette croissance des forces, cette virilité de l'âme qui doit commencer dès l'enfance. Ne paralysez pas plus l'esprit de ces chers petits par la frayeur d'un démon que par celle d'un Dieu sévère.
Le Mal ! Ah ! qu'on a souffert par la fausse interprétation de ce mot ! Combien d'êtres se sont cru le droit de maudire un Dieu qui abandonne sa créature au pouvoir d'un monstre exécré ! d'un Dieu que bien des hommes appellent bon avec plus de crainte que de conviction. Amis, je vous le répète, le Mal n'est autre chose que le creuset où se prépare le progrès.
Pour subvenir à ses besoins matériels, l'animal erre dans la forêt, dévorant il est vrai d'autres animaux ; mais son esprit s'élèvera, entrera dans un homme, et le Mal qu'on lui attribuera alors au point de vue des jugements de la Terre, sera autrement compris devant l'Idéal de justice. Plus tard, nous y comptons bien, on discernera mieux certaines responsabilités.
Lorsque la science d'Outre-Tombe aura pénétré les masses, si l'on se sent méchant, dur, entraîné à commettre une faute, on n'accusera plus un Dieu vain ; on ne lui reprochera plus d'avoir commis un crime lui-même en créant l'homme pour l'exposer au crime. L'homme, après avoir repoussé l'idée que le démon existe, qu'un Belzébuth quelconque a la moitié du pouvoir dans l'univers, l'homme descendra dans le fond de son âme, il verra qu'au point de vue de l'humanité ou des lois, il est enclin a commettre des actes qui éloigneront de lui ses amis, ses parents même ; des actes que ne commentent point la plupart de ceux qui l'entourent. S'il est instruit et qu'il raisonne quelque peu, il se dira : « Pourquoi ai-je toujours envié le bien d'autrui ? » Pourquoi suis-je porté à faire tant de choses odieuses qui m'attirent l'antipathie de tous, tandis que d'autres, comparativement à moi, sont si bons, si sympathiques ? Pourquoi ne leur ressemblé-je pas ? Il se dira encore : « C'est que ces hommes ont plus travaillé, plus lutté que moi ; c'est qu'ils sont plus grands, plus avancés. Mais ils ont été sans doute ce que je suis. Ils ont dû passer par bien des souffrances, bien des luttes pour être si élevés, si honorables, si impeccables ! C'est que mon âme est plus jeune que la leur, qu'elle est entrée plus tard dans cette humanité ; ces hommes sont pour moi un exemple frappant de la progression par le travail. Eh bien ! puisque mon âme n'est point encore dépouillée des instincts d'une humanité plus jeune que celle dans laquelle je suis à présent, je vais marcher à ma propre conquête, et je sortirai du combat victorieux comme les autres. O amour du progrès qui me dégage de mes langes, qui me dégage de ce fatras d'oripeaux dont m'a habillé une génération en retard, tu me fais l'arbitre de ma propre destinée !
O grande Ame d'amour, Dieu ! Qui donc, si ce n'est toi, pourrait faire comprendre tout le bonheur, toute la jouissance pour un être intelligent, de se grandir soi-même, de conquérir l'indépendance matérielle et morale en passant par toutes les étapes de la misère et de ses terribles nécessités, par toutes les douleurs, par toutes les luttes, et de retirer de cette peine du progrès la satisfaction légitime d'être le fils de ses œuvres ! Amis ! les hommes qui se sont élevés par eux-mêmes sont fiers et heureux ! Ces arrivés-là nous comprendront ; ils comprendront que tout être dans ses diverses incarnations, après avoir beaucoup peiné, ressent une immense joie de la conscience de sa progression.
Mais, objectera-t-on, et la réparation ? Que devient-elle ?
Enfants !!... il faut sans doute la réparation, mais cette réparation n'a pas besoin d'être identique, comme effet, au mal causé. Dans la loi de la réparation on ne peut dire comme dans la législation judaïque : dent pour dent, œil pour œil. L'être qui a failli par manque de progrès vient réparer avec son acquis de progrès ; il vient effacer sa flétrissure avec l'amour qui a grandi en lui, avec le dévouement, le sentiment de solidarité qu'il a appris à connaître, et il réparera. Il réparera en vertu de son propre vouloir et non par châtiment.
Le rachat d'une faute ne se fait point parce que l'âme y est condamnée. Le rachat d'une faute se fait par amour.Héroan, grand prêtre de l'Inde antique

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31- Message de l'Au-delà : Le crime de Michel

(Un désincarné se présente sous le nom de Michel. Il nous exprime son bonheur d'avoir retrouvé dans l'espace sa femme, Félicité. Il voudrait ne la quitter jamais, mais il ressent déjà les atteintes de la mort de l'espace ; sa marche devient moins rapide, ses fluides plus lourds. Il est attristé de devoir revenir sur la Terre, mais il le faut pour réparer le mal qu'il a fait. Félicité, plus avancée que Michel, vient après lui dans le médium et nous apprend que son mari est marqué d'une tache de sang.)Récit de MichelC'était au printemps. Le soleil réveillait la nature et lui disait d'aimer. Toutes les fleurs étaient fraîches, toutes les femmes paraissaient jolies ; mais, pour moi, une seule était belle. Je l'aimais depuis longtemps, je lui dis, mais elle ne m'écouta point !... Je souffrais mille tortures. Le jour, je suivais ses pas, la nuit, elle m'apparaissait en songe. Je voulais ne vivre que pour elle, mais elle ne voulait pas vivre avec moi. Mon existence devenait un supplice intolérable. Je dévorais mes larmes dans l'ombre ; je l'aimais plus passionnément à mesure qu'elle me repoussait davantage. Lorsque dans mon esprit passait cette idée : elle sera à un autre, les ténèbres se faisaient en moi, et je n'avais plus que des accents de haine. Oui, un autre demanda sa main... Il l'obtint... ; Elle consentit à devenir sa femme !... Oh ! ma haine contre mon rival ne connut plus de bornes !...
Je la vis un jour, toute parée ; elle portait la robe des anges. Toute l'assistance était joyeuse ; elle seule semblait triste ; elle avait senti ce jour-là ce que je devais souffrir ; elle comprenait par l'amour de celui qu'elle avait choisi.
Le soir vint. Les oiseaux chantaient comme après une fête leur dernière chanson avant de s'endormir ; tout bruit s'éteignit. La nature entière sommeillait ; ma haine veillait. Elle conduisait mes pas et m'aveuglait ; elle m'avait mis un poignard dans la main. J'étais fou ! ah ! j'étais plus que fou ! J'avais déjà commis deux crimes dans mon esprit, il ne me restait plus qu'à accomplir mon forfait.
La maison des jeunes mariés était isolée. Je traversai la prairie, passant sur les fleurs, que le bruit de mes pas devait effrayer, et je me présentai à eux ; mon visage, qu'un rayon de lune éclairait, leur apparut menaçant... Dans ma fureur insensée, je les tuai tous les deux !...
Félicité !... tu m'aimes... ; tu m'as pardonné ! Mais lui, quand donc, lui, me pardonnera-t-il ?
La faim du crime était assouvie, je m'enfuis. Le monde ignora le nom du criminel ; le monde ignora mon désespoir et ma honte.
Je quittai les lieux qui nous avaient vu naître tous deux ; je voulus vivre dans une contrée lointaine. Echappé à la justice des hommes, je croyais pouvoir fuir les cris de ma conscience ; mais, lorsque la nuit s'appesantissait sur moi, lorsque l'heure du crime tintait à l'horloge lointaine m'apportant un écho qui glaçait mon âme, l'épouvante renaissait dans mon cœur ; et personne, personne qui consolât ma douleur !
C'était la nuit, la nuit jour des ombres, que les morts-vivants s'offraient à mes yeux. Plus de sommeil ! plus de tranquillité ! Mon remords obsédant m'avait fait atteindre le paroxysme de la souffrance en s'emparant de mon être tout entier, et aucune jouissance matérielle ne pouvait étouffer dans mon cœur cette pensée accablante, ce désespoir qui me faisait une torture cruelle du forfait que j'avais commis. La nuit, j'allais, errant, pleurer dans le silence, espérant que les ombres muettes pleureraient sur mes larmes puisque je ne pouvais demander aux hommes de pleurer sur moi et avec moi.
Elle, toujours elle ! Il me semblait que dans le chaos qu'était devenu mon être, sa voix me parlait doucement, me disait : Je t'aime ! Croyant à l'illusion, je me sentais plus malheureux. Quel mensonge ! me disais-je ; sa voix ne peut me dire que je suis pardonné, ne peut me dire, Je t'aime, puisque sur la Terre elle me repoussait !
O vous qui m'écoutez, vous ne pourriez vous représenter une situation aussi affreuse que la mienne ! Je ne voulais pas mourir ! Mort, pensais-je, je serais peut être plus malheureux encore : je la verrais ! et ma honte deviendrait plus grande.
C'était la date du crime. J'avais quitté ma demeure, et l'heure qui me rappelait tous les jours ma barbarie, sonna, lugubre, au milieu de la nuit. Les feux follets se poursuivaient, çà et là, la brise effeuillait les arbres, et des ombres inconnues passaient devant mes yeux. Je crus que je devenais fou ! Je tremblais, j'avais peur de tout et de moi-même. Les ombres s'approchaient. Les unes avaient des visages terribles ; d'autres portaient sur leur physionomie le sentiment de la pitié, et mes larmes faisaient couler leurs larmes. Tout à coup, les ombres formèrent cercle autour de moi. Je me vis dans un éblouissement. Un ange vint à moi : c'était l'ange de la réconciliation, l'ange femme, l'ange amour, l'ange sauveur ! Elle me tendit la main et me dit : « Ne souffre plus. J'ai patiemment attendu cette heure où ce n'était point mon pardon que je devais t'apporter, mais mon amour ! Je t'aime. Viens ! Tu as assez pleuré pour être consolé, assez grandi dans tes regrets pour être digne du grand amour, cet amour qui nous lie à jamais.
Je revins à moi. Je ne pleurais plus ; le sourire s'épanouissait sur mon visage flétri par le remords ; l'espérance était rentrée dans mon cœur. Je ne voyais plus le crime ; je voyais un ange à mes côtés ; il me protégeait et me disait : « Je t'aime, je t'attends. »
C'était Elle, Elle qui m'assistait dans la mort...
Le jour fatal de ma mort et cette heure du crime furent transformés pour moi en un jour de pardon et de réconciliation.Michel(Michel revint nous faire ses adieux.)
Je suis à plaindre ! Quitter mon beau soleil ! Revenir enfant ; être garrotté dans des langes ; me mouler dans un petit corps où mon esprit ne se reconnaîtra plus !... Je me sens lourd. Mon périsprit est tellement imprégné des fluides de la Terre que je ne pourrai plus revenir dans le médium, sinon je lui ferais du mal. Bienheureux ceux qui ne doivent plus revenir sur la Terre !
J'ai choisi en province une famille assez riche pour pouvoir m'instruire. J'y resterai jusqu'à 25 ans. Je prévois qu'on m'élèvera pour être prêtre. Il faudra que je croie au châtiment éternel, au serpent qui a séduit ma femme ; il faudra que je croie qu'une pomme a perdu le monde. Mais je quitterai mes parents pour devenir musicien. La carrière des arts m'ouvrira des horizons nouveaux. Des preuves de la continuité de l'existence me seront données, et je pourrai communiquer avec Félicité.(Le médium retombe un instant en catalepsie. Félicité s'incarne en lui.)Je viens vous remercier ; je vous resterai dévouée. Je vous prie de ne pas penser trop à mon pauvre Michel avant sa réincarnation sur la Terre. Votre sympathie l'attirerait, cela le ferait revenir, et son agonie serait prolongée.Félicité

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32- Message de l'Au-delà : Influence morale des fluides

Les extra terriens avancés, ceux dont la science est grande, ceux qui sont lumière et qui peuvent percer les voiles de l'avenir, ceux-là, dis-je, descendent des hauteurs où ils vivent pour revenir vers le passé et y ressentir encore à leur gré toutes les sensations vécues, toutes les mauvaises passions domptées. C'est bon d'être grand et de voir en soi-même sa faiblesse et son apogée, son apogée atteint, veux-je dire, car le but d'une âme est aussi indéfini que l'univers est infini ; mais, s'il est un bonheur plus grand encore pour l'âme élevée, c'est de tendre la main à ceux qui sont trop petits pour vous atteindre. De même que l'univers entier se renouvelle par le progrès, de même l'âme s'élève et grandit par le progrès qu'elle fait rayonner autour d'elle.
Revenons à de moins vastes horizons ; revenons à ce qui est petit et faible ; examinons l'être dans sa lutte pour arriver à de hautes conceptions. Comprendriez-vous cet atome de vie qui prendrait une place pour ne plus la quitter ? Ne faut-il pas au contraire qu'il change d'état, qu'il prenne un autre corps afin d'avoir plus d'espace et une envergure de plus en plus grande pour les ailes de son âme où s'est, pour ainsi dire, photographié tout son passé ? Rien de ce qu'il fit n'est oublié, et tout ce qu'il aura vécu se reflètera toujours en lui. Il est école, il fait son progrès.
O Terre, depuis longtemps, sinon abandonnée, du moins laissée pour de nouvelles splendeurs, voici que la haute intelligence vient encore vers toi, et, dans l'atmosphère terrestre, elle voit, imagées aux mêmes places où elles ont eu lieu, toutes ses incarnations avec leurs exemples de faiblesses, et leurs exemples de vertus. Quand les hommes, se livrant à des études fantaisistes, disent qu'en tant d'années le mirage s'élève au-dessus de l'atmosphère, ils sont dans l'erreur, nous vous le déclarons, nous, qui sommes à une grande distance. Ce qui va de la Terre à l'espace, c'est le bien qu'emportent avec elles les Intelligences rayonnantes de beauté et d'amour ; la nouvelle atmosphère dans laquelle elles vivent s'imprègne de leurs fluides lumineux, bienfaisants.
Terriens, quelles que soient vos aspirations vers le grand idéal, sachez que personne n'a pu se soustraire aux tempêtes de l'esprit venues on ne sait d'où ; personne n'a échappé, soit à de grandes pensées perverses qui obsèdent et tenaillent le cerveau, soit à des tentations épouvantables qui font dire après réflexion : d'où vient cela ? Pourquoi celui qui marche dans la voie du bien est-il ainsi assailli de pensées parfois infâmes ? Est-ce la bête qui se révèle encore dans l'homme à ce moment où le sinistre descend en lui ?
Non ! ce n'est point cela, car ceux qui aiment le bien sont naturellement portés vers le bien ; leurs fluides sont en harmonie avec leur cœur, leur esprit ; ils vont dans la vie heureux, bienheureux d'avoir compris leur mission sur la Terre, d'avoir l'impression si nette du bonheur qui résulte des bonnes actions.
Mais alors, pourquoi, pourquoi ceux-là comme pour les autres y a t-il des intuitions qui fatiguent et font peur ? Pourquoi dans les cœurs, jardins des fleurs les plus belles, tombe-t-il des fleurs fanées qui apportent la tristesse et l'image de la mort au milieu du printemps ?
C'est que tous les hommes, en passant, en circulant dans l'atmosphère, recueillent les sensations du bien et du mal faites par ceux qui les ont précédés.
O chère liberté ! Harmonie de la nature, je vois tout le bien que tu donnes à l'homme en lui permettant de tout ressentir, de devenir son maître, de choisir sa route du progrès. S'il est trop faible encore, il s'attardera dans les sentiers où il trouvera la prostration, une espèce de mort intellectuelle, parce qu'il sera arrêté par les tentations qui lui sont venues à l'esprit dans le cours de ses luttes.
Oui, en repassant par tels lieux vous ressentez une impression qui s'est produite dans ces lieux mêmes ; vous ressentez une action de bien ou de mal, et ceux qui vous suivront ressentiront ces sensations à leur tour. Ce sont ces émanations, demeurant dans l'atmosphère, qui permettent aux habitants de l'espace d'étudier, comme dans un miroir, l'histoire de la lutte pour le progrès. Mais ceux qui savent, ceux qui aiment surtout, triomphent de leurs sensations, de toutes les suggestions qui peuvent frapper leur esprit ; leur âme s'élève dans l'espace et puise la force dans les milieux où tout est science et amour.
Je chante les triomphants des luttes, je les aime ceux qui marchent le front haut ; ceux qui ne voient dans la vie que le devoir, l'honneur, l'affranchissement de leur âme ; qui rejettent tout ce qui est vain, inutile, ceux qui ne recherchent qu'à s'enrichir de liens impérissables, du bonheur d'aimer davantage, et qui possèdent la force de bondir vers les harmonies dont chacune est une fibre de la grande âme universelle.Tourreil

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33- Message de l'Au-delà : Il n'y a pas de privilèges ni de déchéance

Le fleuve qui court vers la mer à travers les plaines ne suspend pas sa marche ; les vents qui s'élèvent et qui soufflent de l'Orient à l'Occident continuent toujours leur course ; l'étoile qui décrit un sillon lumineux suit sa route sans arrêt : l'esprit poursuit son but sans s'arrêter jamais.
Toutes les planètes produisent des êtres ; ces êtres s'instruisent, atteignent un summum de science et de sagesse, restent attachés à leur monde comme conseillers inspirateurs de ceux qui y gravitent ; puis ils quittent ce monde et vont en habiter d'autres propices aux réincarnations d'êtres venant de telle ou telle planète. Il y a un ordre suivi que rien ne saurait troubler ; tout être, dans la nature comme dans l'espace, suit la marche qui le conduit au but fatal ; ce but, c'est le développement progressif éternel.
Ne croyez pas qu'après avoir joui des splendeurs qui s'étalent aux yeux des habitants de l'espace, après avoir conquis péniblement de grandes facultés, surpris les secrets de la nature, ne croyez pas qu'ayant conscience de son acquis, étant avide de beau, une âme puisse aller dans un monde, même avancé, renfermer toutes ses aspirations, toute sa science dans un être rampant, dans un être infime, le dernier peut-être de ce monde-là.
Non ! Cela ne se peut. Nous fils de l'Inde déclarons impossible que l'âme qui a traversé des milliers et des milliers de siècles, pour gagner une somme de savoir, puisse redevenir embryon. Non !
Chaque Terre produit des êtres ; mais, en outre, il y a des planètes spéciales où ne viennent que des intelligences sorties de différentes sphères en gardant toutes les facultés du passé. Elles voient par leurs propres yeux les mondes dans lesquels elles ont gravité : elles sont devenues les grands voyants, elles sont lumière. Chaque arbre porte ses fruits, chaque planète produit son humanité. Lorsque vous serez avancés, vous pourrez voir, visiter les mondes où luttent les incarnés. Vous comprendrez combien il serait injuste que les travaux d'une planète fussent entravés. La route du progrès est directe, on ne revient jamais sur ses pas pour la recommencer. On est responsable suivant son degré de développement ; après la désincarnation, on se demande compte à soi-même de ses actions. Tout être s'améliore pour pouvoir entrer dans une espèce supérieure ; les habitants d'une planète ne tombent pas pour réparer dans une espèce inférieure. Pour pouvoir réparer une faute de manière à satisfaire sa conscience, il faut la réparer dans le milieu où on l'a commise.
Ne vous trompez pas, il n'y a pas de déchéance, même dans le sens que vous attachez à ce mot. Si une âme paresseuse s'attarde tandis que d'autres procèdent par bonds, c'est qu'il lui est plus difficile d'arriver parce qu'elle a travaillé plus négligemment, car il n'y a ni privilège, ni arrêt, ni déchéance. On marche toujours, toujours et à jamais. Ceux qui admettent qu'un habitant d'un monde ou de l'espace retombe dans l'animalité sont dans une erreur grossière. Une intelligence qui a acquis par son travail une grande expérience, une grande lumière, ne peut être dégradée ainsi. Si les lois de l'infini permettent qu'un être réunisse de grandes facultés, elles ne peuvent les lui ravir pour le faire descendre dans un règne de ténèbres. Si cela était, Dieu ne serait plus la synthèse de toutes les harmonies.Liana

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34- Message de l'Au-delà : Autour de la Terre

Dans des régions sereines, des régions de clarté, au-dessus des tristes évènements qui assombrissent les âmes sur la Terre, vivent des êtres supérieurs à vous. Ils connaissent les besoins de ceux qui travaillent sur votre planète ; ils connaissent les lassitudes de la lutte, ils se rappellent leur labeur d'autrefois. Leur vision descend directement sur les humains pour leur porter secours, autant qu'il est en leur pouvoir.
Les êtres de cette catégorie dirigent ceux qui s'apprêtent à redescendre sur la Terre ; ils secondent aussi pour sa réincarnation celui auquel est échu le rôle divin de venir jeter parmi les hommes de nouveaux rayons de lumière. Il y en a d'autres qui aident ceux qui viennent à eux, troublés encore, à se remettre de cet état transitoire qui les empêche de reconnaître leur désincarnation ; ils font tomber le voile qui couvre leurs yeux, ou plutôt, ils font pénétrer la lumière dans leur âme. Ces derniers alors prennent possession de leur sphère nouvelle, pour y puiser la lumière à leur tour et chercher le moyen de revenir ici-bas augmenter leur avoir intellectuel et moral. Les humanités terriennes sont en tout liées aux humanités sidérales par cette chaîne que des milliers d'intelligences représentent : elles font une union de secours pour le progrès, union de force pour l'accomplir, union d'amour pour idéaliser le bonheur dans le devoir.
Il y a au-dessus de vous une multitude d'êtres qui étudient, réfléchissent, scrutent déjà l'avenir qui dépend de leur prochaine incarnation, et qui regardent la Terre avec anxiété. Tous ces êtres forment un curieux mélange. Ces désincarnés-là ne sont pas encore transformés ; ils ont conservé la livrée de leur dernière incarnation afin de revenir sur la Terre avec des réminiscences de la carrière qu'ils ont déjà suivie, s'ils veulent y exceller. Ils sont là, les uns vêtus en soldats, les autres en prêtres et dans tous les costumes possibles appartenant à toutes les nations. Ils sont dirigés par ceux à l'expérience desquels ils se confient. Quel que soit le genre de vie auquel on s'attache, il est possible d'y progresser, si désharmoniques que paraissent les conditions sociales, et l'être, en se désincarnant, emportera, dans des régions plus élevées, le bénéfice du progrès fait dans les milieux qu'il a traversés.
Les désincarnés, vous ai-je dit, ne se réincarnent pas sans avoir demandé conseil, sans s'être inspirés de ceux qui sont plus instruits qu'eux. S'ils se sont parfaitement reconnus de l'autre côté, ils conçoivent l'importance de bien choisir le milieu de leur réincarnation, mais tous n'en sont pas à ce degré de prévoyance ; ceux qui sortent récemment de l'animalité ne sont pas capables de voir le chemin qu'ils ont à faire ; du reste, ils en seraient effrayés ; ils ont tant à marcher encore ! et l'harmonie ne veut pas la souffrance inutile. L'habitant de l'espace, en quelque lieu qu'il soit, et l'homme, dans quelque milieu qu'il vive sur la Terre, peuvent souffrir l'un et l'autre, mais ce n'est point par la volonté suprême ; la cause de la souffrance de l'homme, cherchez-la dans sa liberté même dont il n'aura pas su faire usage.
Les êtres à peine préparés pour l'humanité ne voient qu'une certaine catégorie d'êtres plus élevés, et ils peuvent dire d'eux-mêmes : Un jour nous serons grands comme eux. C'est là leur encouragement. Ils reviennent donc sur la Terre ignorant ce que vous savez : ils apprendront, l'espérance est dans leur cœur ; leur jour viendra, ils suivent vos traces. Les pauvres petits êtres qui n'ont pas assez vécu pour s'accoutumer à l'humanité peuvent à peine voir la main qui les soutient et qui les guide ; ils ont une intelligence adéquate au corps humain ; ils ne savent pas encore descendre tout seuls de l'espace ; leurs pensées sont relatives à leur degré de savoir ; ils entrevoient à peine, et comme dans le rêve, celui qui a la mission charitable de les conduire à leur mère. Les intelligences élevées dirigent tout cela ; elles conduisent les élémentaires au progrès de l'esprit par l'effet de leur lumière ; sous cette influence bienfaisante, ces êtres voient mieux où ils peuvent s'incarner. Ces réincarnations se font par toute la Terre, car pour nous il n'y a pas de nation : il n'y a que l'humanité.
Admirez ces lois, voyez comme tout se fait naturellement pour le progrès si cher, ce progrès qu'on ambitionne encore, quelque avancé qu'on soit. Quelle satisfaction nous avons de vous dire ces choses ! Lorsque vous partirez, vous laisserez saturés de votre influence tous les milieux où vous aurez vécu ; vous laisserez l'empreinte d'un enseignement précieux pour ceux qui vous suivront, qui vous remplaceront, et les premières pages de la vraie vie seront écrites. C'est par vous, animistes militants, que les désincarnés viendront étudier, et leur étude épargnera bien des incarnations monstrueuses parce qu'elles ont été mal choisies ou mal comprises.
Le progrès marche, il est incessant, et, s'il y a quelque chose de fatal, c'est sa loi. Nul ne peut s'y soustraire.D....y.

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35- Message de l'Au-delà : Hérédité morale

La différence des qualités natives et de la précocité d'intelligence vient des existences précédemment vécues. Deux frères de la Terre ont pu, de l'espace, choisir la même famille pour s'incarner, sans que pour cela ils se soient connus dans des existences antérieures. L'un d'eux a pu apporter dans cette famille des qualités précédemment acquises par lui et que ne possède pas encore son frère corporel. L'autre, par contre, peut posséder des vertus qui manquent encore au premier et avoir des défauts dont son frère s'est déjà corrigé.
Voici en quoi l'éducation peut les aider l'un et l'autre : en apprenant au plus fort à aider son frère plus faible ; c'est l'apprentissage de l'amour de l'humanité. Sans doute, ce n'est pas l'éducation qui donne les qualités innées ; ce n'est pas non plus la parenté ; puisque les ascendants peuvent avoir des enfants de caractère et de valeur morale si différents ; mais l'éducation contribue au progrès de chacun en aidant les arriérés par la vue de leurs frères meilleurs, et en amenant les plus avancés à aider les autres dont ils sont plus ou moins responsables suivant le degré de parenté, car la parenté choisie par les désincarnés pour un nouveau genre d'épreuve est un lien dont ils se sont chargés et dont ils n'ont pas le droit de s'affranchir complètement.
Que n'ont pas déjà dit et écrit les philosophes pour faire sentir cette vérité ! Nous sommes déjà loin du temps où l'on faisait retomber sur les enfants les fautes des parents. Nous n'avons cependant pas assez fait, car il y a encore bien des préjugés à abattre touchant cette injustice révoltante.
Les enfants sont moins responsables encore des fautes des parents que ceux-ci, quand ils ont fait leur devoir, ne le sont de celles de leurs enfants ; ce qui revient à dire que les enfants ne doivent supporter aucune tare morale, et que ceux qui repoussent ces enfants malheureux sont des lâches et de mauvais frères.DiderotNote. Dans le livre Les Chrysanthèmes (note sur les médiums), Mr C. Chaigneau dit avec beaucoup de raison : «Dans les premières incarnations humaines, la personnalité a encore peu de force, et l'esprit subit jusqu'à un certain point l'empreinte du moule fœtal où il se développe ; de là les observations qui ont été faites sur l'influence de l'hérédité. Mais plus l'Esprit est avancé, plus son caractère devient personnel, et plus il se manifeste indépendant des conditions héréditaires.»

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36- Message de l'Au-delà : Haines de castes

Aux mécontentsDans ces temps troublés, amis, l'inégalité de la fortune produit bien des bouleversements, soulève bien des passions mauvaises, bien des haines et des revendications. A ceux qui ne possèdent rien, la révélation du grand avenir doit apporter des forces morales. La connaissance de cet avenir arrivera à arrêter ceux qui seraient tentés de s'approprier violemment ce qu'ils ambitionnent. Combien il est nécessaire que la loi de réincarnation soit connue ! L'enseignement de cette loi importante trouverait sa place dans l'instruction populaire, éclairerait cette multitude de mécontents qui ne veulent, qui ne peuvent se plier au sort accepté par eux-mêmes avant de se réincarner.
Révoltés de ces jours qui faites sonner dans le monde le glas funèbre des destructions, qu'étiez-vous hier ? Que serez-vous demain ? Quel usage avez-vous fait autrefois des biens terrestres ? Que ferez-vous de ceux que vous pourrez avoir si vous vous préparez mal à l'incarnation de repos faisant trêve aux existences de grandes luttes ? Ne dédaignez pas le milieu où vous êtes nés, si humble soit-il ; ne cherchez pas à atteindre brutalement le but auquel vous aspirez. Aucun de nous ne peut, d'un bond, passer le fleuve, tandis qu'il est encore incapable d'enjamber le ruisseau.
Avant de revenir sur la Terre, l'être qui ne comprend pas sa voie, qui n'a pas encore trouvé sa ligne de progrès, est dirigé par des intelligences qui lui sont invisibles, vers l'endroit qui lui sera le plus propice pour graviter. Il ne pressent pas l'infini qui le pousse à la réincarnation ; il a l'impression d'agir seul et en toute liberté. Que chacun se contente donc de ce qu'il a dans la place qu'il s'est choisie lui-même, ou qu'une loi de justice lui a assignée. Chacun, dans n'importe quel milieu, peut s'élever en grandeur morale. Par le travail qui fait le progrès, par le travail qui est une élévation, chacun fait son chemin.
Souhaitez le progrès sans secousses, le progrès avec la liberté large dont on devrait bénéficier déjà. La colère aveugle fait commettre de déplorables actions. Le sang répandu nous fait frissonner d'horreur, nous qui descendons par milliers dans vos mêlées affreuses et qui voudrions écarter les coups portés.
Aidez-nous, aidez-nous de vos efforts, de votre pensée, pour que les aveuglés entrent dans des idées de conciliation et que les révolutions sanglantes n'aient plus lieu. Les habitants de l'espace souffrent tant de voir le sang répandu, soit pendant les troubles révolutionnaires, soit pendant les guerres de peuple à peuple !

Liana

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37- Message de l'Au-delà : Correspondances planétaires

Le fluide astralVotre système planétaire et votre système vital corporel vivent des rayons du soleil.
Votre système vital spirituel, ainsi que celui de tous les êtres, vit de liberté et de progrès.
L'action puissante et bienfaisante du soleil sur les mondes qui l'entourent, leur fait produire, à quelque chose près, la même faune et la même flore ; la marche ascensionnelle amène tous les êtres qui sont sur les planètes à prendre la même forme, c'est-à-dire la structure humaine, lorsqu'ils arrivent au sommet de l'échelle animale. Tous les mondes que ce soleil alimente marchent dans le même ordre harmonique. Leurs diverses productions diffèrent peu ; ce ne sont que des variétés dans la même famille ; aussi les habitants de l'espace qui peuvent voir les planètes sœurs de votre globe et aller les visiter, vous rapportent-ils que les humanités y sont à peu près identiques à la vôtre. Le progrès y est plus ou moins avancé, il peut être plus répandu sur les autres, mais en somme il est partout.
Je vois à l'horizon des âges à venir une chose possible : c'est la communication, par l'intermédiaire des Intelligences de l'espace, entre les habitants de deux planètes différentes ; puis, le progrès marchant toujours, il serait possible, il peut être, il sera sans nul doute, qu'avec des instruments d'optique d'abord, puis par d'autres inventions, vous puissiez reproduire les détails de la végétation et de la forme des habitants des planètes voisines ; de plus, correspondre avec ces planètes et arriver à des rapports presque sociaux avec leurs humanités.
Oui, je répète, de toutes les planètes qui vivent des mêmes fluides, des mêmes forces du soleil, les humanités se ressemblent et croissent de la même manière ; leurs pensées se dirigent vers vous, comme les vôtres se dirigent vers elles, et cet échange de pensées produit déjà des vibrations qui établissent une communication fluidique et directe entre ces divers mondes ; de là à la communication intelligible, vraiment matérielle - autant qu'on puisse s'exprimer en ce sens - il n'y a qu'un pas : pas de géant, sans doute, mais il se fera !
Au point de vue de l'immensité, les planètes de votre système solaire sont infiniment rapprochées. Détachées du soleil, imprégnées des mêmes rayons, nourries des mêmes fluides, elles ont entre elles de nombreux rapports et forment comme une agglomération de mondes ayant une force vitale commune. Les incarnés de ces mondes ressemblent donc à l'homme, étant tous vivifiés par la même lumière solaire. Désincarnés, ils alimentent leur périsprit, non plus par un seul fluide propre à leur ancienne planète, mais par tous les fluides répandus dans l'espace et qui forment ce que je nommerai le fluide astral ; il s'ensuit que, débarrassés de leur vêtement planétaire, des éléments nouveaux de progrès sont mis à leur portée ; ils viendront les apporter, par de nouvelles incarnations, dans leurs mondes respectifs.
Ce que j'appelle fluide astral, lumière astrale, n'est point une force qui provient des rayons du soleil, mais de la plus pure émanation des fluides universels combinés. Ce fluide nourrit, entretient les périsprits libres dans l'espace ou emprisonnés dans des corps célestes ; il soutient les mondes et concourt au progrès universel.
L'être en passant par des milliers de corps, a assoupli ce qu'on peut appeler la matière par rapport à son essence intellectuelle. Les diverses conformations qu'il a prises et qu'il a pliées sous le joug de l'intelligence lui deviennent tellement soumises que, dans l'humanité d'un degré supérieur, les vibrations ne sont pas plutôt produites dans l'esprit que l'enveloppe matérielle a obéi ; la domination de l'âme sur le corps devient très puissante, l'esprit acquiert une indépendance admirable. Comment pouvez-vous douter de cette force, de cette volonté qui est en vous, de cette puissance de la pensée que vous ne pouvez définir parce qu'elle échappe tout aussi bien au scalpel qu'à toutes les investigations des chercheurs de phénomènes ? Cette pensée, cette volonté, cette manière d'être, cette force d'intelligence, pouvez-vous nier qu'elle soit susceptible de progrès ? Et de quel droit le nier, vous qui n'avez rien appris, vous qui ne savez d'où viennent les choses et que vous ne comprenez pas vous-mêmes ! Votre être intime vous est inconnu, et vous n'avez pas su préciser le but, éclaircir le secret de votre existence même. Cela aurait dû vous tenter ? Et bien ! volontairement ou non vous revivrez encore, vous retournerez au mystérieux labyrinthe, et vous aurez peur ! Alors vous chercherez à vous reconnaître, puis vous sortirez enfin de l'ombre pour entrer dans la Vérité-lumière ! Ceux qui cherchent, ceux qui sentent, ceux qui voient en eux la forme astrale cachée sous une autre forme, ceux qui écoutent leur âme, qui la cherchent en eux-mêmes, la trouvent en se complaisant dans la vie de l'esprit qui les fait des êtres libres par rapport à leur enveloppe matérielle.
Ils peuvent beaucoup ceux qui désirent la régénération du monde. Leurs forces sont grandes. Qu'ils s'aiment entre eux, qu'ils se soutiennent, qu'ils étudient sans cesse. Ils seront des piliers puissants et inébranlables pour soutenir l'humanité dans ses luttes.Gall

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38- Message de l'Au-delà : Influence réciproque des planètes

Les mondes groupés par familles agissent les uns sur les autres. Les planètes vous paraissent éloignées les unes des autres dans des proportions fabuleuses ; il vous semblerait même que leur influence mutuelle dût être nulle en raison précisément de cet éloignement ; mais sachez que les planètes ne vous paraissent si espacées qu'en proportion de votre exiguïté ; vous n'êtes pas même l'atome, pas même le grain de sable, ni la monade infinie comparativement à ces masses qui vous portent. N'était votre intelligence, vous auriez peur de cette immensité où vous semblez perdus, et où cependant vous vivez et où votre raison s'épanouit. Ces mondes sont, au contraire de ce que vous croyez, très rapprochés les uns des autres. Nous, de bien loin dans l'espace, où nous dominons les mondes de tous côtés, nous les voyons tout petits, ces mondes. Ah ! tout petits et proches voisins. Le panorama qui se déroule à nos yeux est tellement vaste, notre vue s'étend sur un tel lointain que tout ce qui vous paraît, à vous, avoir des dimensions colossales, nous paraît à nous, minuscule comme proportions, et, du point où nous sommes, c'est à peine si l'ensemble de votre système planétaire fait tache dans l'infini. Et, pourtant, vous faites déjà plus maintenant que de deviner les mondes !
L'espace est occupé, rempli par le travail ; il est organisé dans toutes ses parties, comme les rouages d'une machine dont la perfection est telle qu'aucun terme ne serait assez juste pour l'exprimer. Cet organisme est mis en mouvement par la force géniale que les hommes ont coutume d'appeler « Dieu ». Lorsque des insensés viendront vous dire que la fin du monde est fixée à telle époque, plaignez-les ; ils n'ont aucune idée de la configuration des mondes, du mode d'existence des univers. Avant que votre monde voie s'éteindre son soleil, des milliers et des milliers de générations s'y succèderont encore. Comparer votre existence terrestre à la vie d'un monde, c'est comparer la durée de l'éclair au temps de l'Histoire de l'homme, depuis que l'Histoire a marqué cette durée.
Chaque monde est un globe de feu recouvert par une enveloppe solide, qui forme à peine l'épaisseur d'une étoffe de soie légère, en regard de la masse entière. Autrefois, malgré le refroidissement graduel de l'atmosphère, le feu central était toujours très actif, et, conséquence forcée, le sol se déchirait ; les luxuriantes végétations, les puissantes populations, s'effondraient dans des abîmes profonds qui se recouvraient instantanément de lave, phénomène naturel dans lequel la présence de Dieu n'était pour rien : c'était la loi. Puis vint l'époque où vous vivez, qui fut l'époque de l'apaisement de cette tourmente. Sous le sol mouvementé de l'écorce terrestre, quelques volcans sont restés. Le feu central est soulevé par la force électrique qui provient du rapprochement de certaines planètes de votre système, planètes dont les fluides sont d'une électricité contraire à celle de votre monde ; alors, les feux des deux mondes reçoivent instantanément une commotion. La Terre tremble encore de vos jours, mais elle se déchire plus rarement.
Le progrès marche comme une marée toujours montante, et le progrès, nul ne peut l'endiguer ; il endiguera, lui, les forces de la mer et atténuera les effets des tremblements de terre. Homme ! tu atteindras le summum de la puissance ; tu arrêteras, toi, d'apparence si faible, les tourmentes de ce globe dont les feux te paraissent inextinguibles ; tu arriveras, par tes découvertes, à éviter les désastres que tu ne peux conjurer encore.
Progrès, tu es la joie de l'avenir !L'Oriental

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39- Message de l'Au-delà : Dualité

Dans l'univers, il y a deux choses étroitement unies ; c'est ce qu'il est convenu d'appeler « la matière et l'esprit ».
La matière est alliée à une force intelligente, force fluide, invisible pour vos yeux. Cette force fluide fait mouvoir les corps et donne toutes les impulsions à la matière pour les transformations successives. Fluide et matière, force et matière ou esprit et matière, voilà la dualité qui existe en tout, qui relie et unit tout dans l'univers.
Le fluide est latent dans le minéral ; il est déjà la vie dans la plante ; il devient plus puissant dans l'animal, il arrive dans l'homme à son apogée pour cette planète. L'essence de ce fluide, suivant ses manifestations, se trouve prendre telle ou telle qualité spéciale. Certaines plantes ont besoin non seulement des rayons du soleil et de la rosée du matin, mais encore de plantes d'une qualité d'essence autre que la leur, d'autres plantes, enfin, desquelles elles veulent avoir bonheur et joie - la solidarité s'impose partout ; - ce bonheur se fait lire dans sa beauté et l'épanouissement de la fleur, dans la force de la tige. Il en est de même pour les animaux, de même pour les Intelligences qui se reconnaissent lorsqu'elles sont arrivées à un très haut degré de l'échelle du progrès. Pour que les êtres s'élèvent, aiment, pour que la fleur d'eux-mêmes - Intelligence - s'épanouisse, il faut autour d'eux, dans leur rayonnement, une autre fleur, un autre esprit, voilà pourquoi vous avez senti que, pour tout ce qui est vie, il y a quelque chose qui veut prendre le nom d'époux.
Pourquoi, demanderez-vous, deux fluides convolent-ils en noces d'avenir éternel ? Parce que certaines particularités des fluides les font vivre les uns des autres.
En quels temps, en quels lieux ces unions se produisent-elles ? Toujours, partout. Mais il y eut toujours, toujours, un rapprochement instinctif ; toujours, dans cette longue suite des temps, les deux fluides alliés, les deux fluides époux, dissemblables dans leurs diverses adaptations comme matière, comme caractère, se sont suivis avec des tendances de rapprochement de plus en plus prononcés. Cette affinité inconsciente, passive, pour ainsi dire, dans les règnes inférieurs, devient sensible chez les êtres d'un degré plus élevé ; elle doit subir les fluctuations, les perturbations du développement moral et intellectuel ; elle s'épanouit quand l'Intelligence, déjà victorieuse de la matière, apprécie la beauté de l'âme, la recherche et devient apte à comprendre le bonheur incomparable des âmes épouses. Estimez-vous heureux, vous qui êtes arrivés à connaître ces mystérieuses filiations des âmes. Dans la plénitude du bonheur, de la possession de l'être aimé, vous avez la compréhension de ce qu'il fut pour vous, et de ce qu'il sera dans l'avenir éternel.
Tout se lie et s'enchaîne dans l'univers, et chaque parcelle de ce qui est matière ou esprit, chaque chose, même la plus imparticulée, reçoit d'une autre, force et embellissement.
La matière et l'esprit composant la substance du grand cosmos renferment les principes des êtres. Ces principes sont de toute éternité et s'attirent entre eux ; il y a harmonie entre les embryons d'êtres, harmonie entre les grandes Intelligences de l'espace. Les embryons d'êtres se suivent par un instinct attractif ; l'instinct de la reproduction. Les âmes épouses ont été nomades, cellules, larves, papillons...
Dans les règnes inférieurs, les âmes séjournent un temps indéfini, un temps que vous n'oseriez compter, car les âmes ne progressent pas aussi vite qu'on le croit généralement ; dans les diverses phases de leur évolution, les âmes suivent la progression matérielle du globe. Les âmes épouses, pendant de longs siècles, s'attirent, se séparent ; il n'est donné qu'aux êtres avancés de connaître et de sentir l'amour dans sa ravissante dualité. Ce n'est que depuis que l'humanité a vu son progrès, a senti sa destinée, que des âmes unies ont pu quitter cette sphère pour aller continuer leurs travaux dans des mondes plus avancés que la Terre.
Les âmes suivant le progrès matériel de leur planète, il est impossible à l'humanité d'apparaître dans les âges où la Terre convulsionnée n'eût eu pour elle qu'une série de cataclysmes, et où le travail de l'homme, tel que vous le voyez, n'eût pu s'accomplir. Les êtres qui ont précédé l'humanité sur la Terre se sont réincarnés, ils sont devenus des hommes, parce que la Terre, en se modifiant, leur a permis de prendre des systèmes beaucoup plus en harmonie avec leur progrès. Ces êtres ne connaissaient point la sublime dualité ; non, non ! Cette joie suprême n'a été donnée qu'à un petit nombre d'hommes avancés.
Quand les âmes épouses ont suivi leur long chemin à travers les âges, liées par le travail fait ensemble, leur réunion devient éternelle, l'amour ne peut que s'augmenter, l'éternité les garde.
La théorie des âmes épouses soulèvera des objections. On dira que dans la même existence on peut aimer plusieurs fois, et même se sentir le cœur partagé. C'est que, souvent, on prend l'amour des sens ou l'amour d'imagination pour l'amour réel , c'est que sur la Terre, on n'est pas encore assez développé pour pouvoir reconnaître l'âme qui doit s'allier à la vôtre ; quand on a ce bonheur, c'est qu'on arrive vers les confins des existences terrestres. Quand, pour s'épouser, on ne sera plus guidés par l'appât de la fortune, de la naissance ou des charmes physiques, si éphémères, lorsque le cœur seul parlera fortement, lorsqu'on sentira en soi cette rosée d'amour pénétrante fécondant l'amour qui commence à grandir pour l'être que l'on appelle de tous ses vœux, alors, on pourra trouver le bonheur d'avoir, dès cette Terre, l'âme de son âme pour épouse, et l'amour se grandira de mille coudées.
Du reste, la théorie des âmes épouses n'est pas nouvelle. Les poètes du passé, les grands poètes de l'Inde, de la Grèce, avant ces derniers, ceux de l'Egypte, et tant d'autres qui se rapprochent de vous, ont chanté l'âme de leur âme.L'Oriental

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40- Message de l'Au-delà : Les dieux

Depuis l'avènement des religions, tous les prêtres représentants d'une secte ont anathématisé les adeptes des autres religions et se sont accusés réciproquement d'adorer de faux dieux.
Comme le nombre des sectes religieuses est considérable, vous vous demandez comment il se fait que les hommes, tout en appartenant à diverses religions, aient pu indifféremment obtenir des secours divins ! A Rome, à Carthage, à Athènes, en Syrie, en Egypte, dans l'Inde, il y a des ex-voto, des reconnaissances témoignées à tel ou tel Dieu qui avait accordé la grâce demandée. Mais pourquoi partout, quelle que soit la dénomination du Dieu, lorsque l'homme a souffert, lorsqu'il a eu besoin d'élever son âme vers les sources d'où il supposait que les secours pouvaient lui arriver, pourquoi y a t-il eu une aide accordée ? Comment un être pensant ne se dit-il pas : Pourquoi ne voyons-nous pas Dieu renverser les religions qui sont contre la bonne - la nôtre - et qui lui portent ombrage ? qui voilent Sa Majesté et sa grandeur sur la Terre ? Où sont donc les faux dieux et où sont les divinités réelles, puisque tant d'hommes qui ont prié les divinités les plus diverses ont été secourus ? C'est que tout élan du cœur va à son adresse.
Ah ! disons-le bien haut, les dieux de partout ne sont nulle part ! Oh ! hommes ! souvenez-vous que la personnalité divine n'est point. Elle n'est qu'un mot et l'idée qu'éveille ce mot est fausse. La personnalité divine n'existe ni pour les Terriens ni pour les habitants de l'espace ou des autres sphères. Non ! non ! ce n'est même pas dans les régions bien plus avancées que la nôtre sous le rapport du savoir et de l'intelligence qu'on peut toucher à cette question, et c'est même dans ces régions qu'on a le moins l'orgueil de vouloir la résoudre.
Ah ! combien les hommes sont petits ! Faut-il qu'ils mesurent un peu dans leurs comparaisons le spectacle qu'offre l'univers, pour oser dire chacun dans sa secte : Ceci est ; c'est à nous que Dieu s'est révélé ! Et ainsi chaque religion veut avoir pour elle la révélation de Dieu dont l'immensité ne peut permettre à l'esprit - cette étincelle de lui qui est en l'homme - de l'embrasser. Pourquoi, hommes, avoir cet incroyable orgueil de croire que votre intelligence, si petite et si belle pourtant, possède le critérium de cette question de dieu, et de vouloir l'imposer, comme on le ferait encore aujourd'hui, le fer à la main ?
Mais, si cette foi a produit des miracles dans tous les pays, chez tous les peuples, quel est donc ce Dieu qui a pitié de vous ? ce Dieu clément qui s'émeut des larmes d'une mère, des souffrances de sa créature ?
Quand l'homme dans sa détresse crie vers Dieu, le secours lui vient de forces supérieures qui établissent les harmonies entre les âmes. Celles qui vous ont quittés planent au-dessus de vous et voient les souffrances et les besoins de chacun ; leur amour va même au devant des dangers que vous pouvez courir. Combien d'entre elles vous ont sauvés dans de grands périls, vous ont préservés de tentations épouvantables, par une intuition, par une lumière qui tombait sur vous tout à coup sans que vous sachiez d'où elle provenait. Les intelligences supérieures ayant passé par tout ce que dans l'humanité terrienne on éprouve de souffrances, de tristesses, ayant passé même par la souillure, sont liés aux hommes par leurs existences antérieures ; elles sont unies à cette humanité qui peine, qui souffre, qui a des élans et des reculs. Les intelligences, tout en reconnaissant leur bonheur, peuvent souffrir encore dans l'amour de l'humanité par leur prévoyance du devenir de cette humanité, car elles voient l'avancement des hommes se faire bien lentement.
Les grands missionnaires que l'homme a édifiés, que l'on a nommés, Christ, Bouddha, Moïse, etc., n'ont jamais été appelés en vain par vous. Ils sont toujours venus de l'espace, attirés par la souffrance, la douleur, qu'on les évoquât au nom d'un Dieu ou d'un homme. Il arrive toujours au but, le désir qui s'élève du cœur ; la pensée pleine d'angoisses va aux sources pures et vivifiantes de l'espace ; un secours vient, une force se donne, mais dans les manifestations de secours portés, d'âmes régénérées, la main des dieux n'est pour rien !
Laissez Dieu quel qu'il soit ; ne faites que le sentir et l'aimer, rappelez-vous, ô hommes, que sur cette Terre vous devez vous entre-aider moralement. Qu'il y en ait donc parmi vous qui se mettent au-dessus de l'injure et des clameurs des ignorants aussi bien que de l'adoration inutile. Donnez l'exemple du bien, nous vous aiderons à monter le calvaire du progrès. Souvenez-vous que l'espace est un miroir dans lequel la vie humaine se réfléchit fidèlement ; que toutes vos qualités, toute la science et la sagesse de la Terre s'y reproduisent quintessenciés. Hommes, aimez-vous, soulagez-vous mutuellement et rappelez-vous toujours que vous n'avez que des frères dans tous les êtres de la Terre et de l'espace. C'est en vous que sont les forces divines, et en ceux surtout qui sont plus avancés que vous, en ceux que vous avez divinisés.
Que les mondes de l'espace et le monde terrien marchent donc unis. N'appelez point le secours des dieux, vous marcherez plus vite ; et les dieux des temples abandonnés, n'étant que vos frères aînés, apporteront leurs dons à pleines mains dans le recueillement de vos demeures, dans l'harmonie de vos familles.L'Oriental

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41- Message de l'Au-delà : Le Paradis des religions

Toutes les religions de la Terre promettent un lieu de délices où un bonheur sans mélange sera l'apanage des âmes qui auront vécu, non point selon les lois naturelles, mais selon les préceptes des sectes religieuses auxquelles elles appartiennent. Toutes les religions promettent donc quelque chose à leurs adeptes ; ce quelque chose est absolument indéfini comme état de l'âme et comme situation sidérale. Ni les sectateurs de Bouddha, ni ceux de Mahomet ou ceux du Christ ne pourront jamais vous prouver que leur Paradis se trouve placé dans telle ou telle constellation, dans tel ou tel lieu de l'espace. Aucune place n'est assignée à ce jour de félicité suprême ; il est vague, et il faut avoir l'esprit vraiment atrophié pour croire à des choses si aléatoires et si peu positives.
La réaction s'est faite et a produit l'école du positivisme.
Voyons les croyances diverses, commençons par le Nirvâna.
Le Nirvâna c'est la fusion de l'âme dans le Grand Tout ; son bonheur, d'après cette croyance, l'absorbe tellement, cette âme, qu'elle finit par se composer elle-même une filiation d'infini. Elle devient une absorption du Grand Tout, et sa personnalité se perd, car la personnalité ne peut exister s'il n'y a pas en nous la persistance du souvenir et le bénéfice du progrès. Que peut-être une joie absorbante qui enlève même toute trace de la peine qui vous a conquis le bonheur et vous le fait mieux apprécier, une joie qui supprime le travail toujours passionnant, toujours diversifié ? Non ! le Nirvâna conduisant à l'extinction de l'être n'est point l'idéal recherché par ceux qui ont quitté ce monde depuis de longs siècles.
Quant aux musulmans, dont vous connaissez les appétits matériels, les musulmans qui sont la sensualité personnifiée, ils ne peuvent mieux rêver que le Paradis des houris ; ils ne peuvent mieux rêver qu'un Ciel, lieu enchanté où toutes les femmes sont toujours belles, toujours vierges, les hommes toujours jeunes, toujours pénétrés d'un fluide de virilité nouvelle pour l'amour, amour éternel mais sensuel encore. Est-ce aussi ce Paradis auquel nous voudrions aspirer ? Non ! Non !
Revenons en occident et cherchons quels peuvent être les avantages des Paradis des sectes chrétiennes, catholiques, protestantes, grecques, etc.
L'idéal des adeptes de ces sectes est un bonheur contemplatif. Mais quelle déception pour les exilés loin de leurs aimés de la Terre, s'ils doivent être éternellement séparés ! Malheur à la mère qui a tendrement aimé son fils ! Malheur à l'épouse qui a passionnément aimé son époux ! Malheur à tous ceux qui ont enfreint la loi d'une Eglise qui dispose à son gré des places du Ciel ! La mère qui adorait son fils jouira, elle, peut-être, de la situation des élus ; mais elle saura que son fils bien-aimé brûlera éternellement. L'épouse, arrivée dans « ce Ciel » saura que son époux de la Terre, son bien-aimé toujours a été jeté dans la fournaise ardente tandis qu'elle restera belle et heureuse. Heureuse ?... Est-ce possible !!!
Ah ! devant ces promesses des trois grandes religions de la Terre, quel est celui de ces Paradis dont voudraient la plupart de ceux qui connaissent la continuité de l'existence ?
Etablissons maintenant la différence qui existe entre les croyances religieuses touchant un Paradis imaginaire, et nos connaissances sur l'état de l'homme dans sa vie ultra terrestre.
D'après les croyances au Nirvâna, l'âme qui mérite d'être récompensée s'absorbe dans ses connaissances acquises et, atteignant son idéal, se dissout dans l'absolu. Nous disons, au contraire, que l'âme élevée absorbe en elle tout ce qui l'entoure dans ce sens que sa vision s'étend au loin, bien loin à travers les âges, à travers les choses qui peuplent l'univers ; c'est-à-dire que, au lieu de s'absorber dans ses connaissances, ce sont ses connaissances qui se gravent en elle et lui donnent la faculté de jouir de toutes les beautés de l'espace, faites pour être étudiées et aimées. Plus l'intelligence s'élève, plus prend place en elle la conception des choses qui l'entourent. L'être, en s'élevant, garde tout dans son esprit : il se voit petit par ses ramifications éloignées avec ceux qui peinent ; il reconnaît son progrès, ce qui lui donne une suprême joie ; en un mot, il se voit en même temps petit et grand, et, au lieu de s'absorber dans l'univers, comme l'enseigne le Nirvâna, c'est l'univers qui s'absorbe en lui.
Dans l'Islamisme, Mahomet vous représente un Paradis où l'amour est éternel, mais sensuel. Dans l'espace, il y a l'amour éternel, mais c'est l'amour des âmes épouses, l'amour fidèle et idéalisé. S'il n'y a point dans les marques de cet amour le rapprochement matériel qui existe sur la Terre, il y a cependant une caresse d'amour, et le bonheur est infiniment agrandi et poétisé. Voyez-vous ces deux âmes épouses suivant la route que leur trace la lumière de leur progrès ? Les voyez-vous, ces apparitions suaves s'aidant l'une l'autre pour travailler à leur perfectionnement et à l'embellissement de leur amour !
Quant au Ciel des chrétiens, il y a la béatitude pour les uns, il y a la tristesse pour ceux qui aiment et qui ne voient point à côté d'eux les êtres avec lesquels ils ont gravité sur cette Terre. Ce Paradis n'est point un véritable Paradis, puisqu'on peut y souffrir. Non ! Il n'y a pas de séparation éternelle, il n'y a que la séparation momentanée pour grandir en revenant sur une planète d'études. Le premier arrivé, tout en étant heureux de la situation conquise, souffre cependant en attendant que l'âme ait assez progressé pour venir le rejoindre et reprendre avec lui la route vers de nouveaux horizons. Mais l'heure viendra où il n'y aura plus de séparation.
Devant les injustes conceptions des religions, devant cette existence décevante pour les esprits avancés, quelle joie ne devons-nous point ressentir de penser qu'au lieu d'un Ciel restreint où l'on ne jouit que par les sens, jouissance toujours uniforme, qu'au lieu de cet autre Ciel où les âmes sont séparées, où les affections laissent des deuils, des douleurs imméritées, nous ayons la révélation de la vérité. Elle, du moins, n'a aucun aléa, aucune supercherie ; elle ne donne point d'espérances vaines.
Il n'y a point de Ciel. Le Ciel, c'est l'espace qui est partout et comprend tout ; c'est le bonheur réalisé ; c'est l'univers avançant en progrès sans fin.
A vous de faire votre Ciel ! Votre Ciel, ce sera votre vision plus étendue, la compréhension des merveilles sidérales.
Cherchez votre Ciel dans l'univers, et grandissez-vous pour mieux déterminer le commencement de Ciel qui est en vous.L'Oriental

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42- Message de l'Au-delà : Les sorciers

Jadis, les voyants qui nous dépeignaient tels que nous sommes, c'est-à-dire esprits libres vivant heureux dans les grands espaces, étaient impitoyablement brûlés.
Les dévots extatiques, en égrenant pieusement leur chapelet dans une monotonie de balbutiement qui magnétise et finit par dégager l'âme, voyaient, eux, les soi-disant saints qui leur recommandaient la messe et exaltaient la folie religieuse. Ces visionnaires-là étaient béatifiés, canonisés, et cependant ils n'avaient de communications qu'avec les désincarnés, bons peut-être, mais peu élevés, restant complètement dans la sphère terrienne et gardant les idées bornées qu'ils avaient quand ils étaient de ce monde.
Oui ! Quand les grands voyants du Moyen-Age venaient développer sur la Terre le sentiment bienfaisant de la Vie Indiscontinue en apportant comme preuve de puissants phénomènes, ils étaient brûlés vifs aussi bien que les génies de la science qui ne courbaient pas devant l'autocratie de Rome ; ils étaient traqués, persécutés, mis à mort.
Il y a un lien d'amour entre toutes les intelligences de l'univers, et, si maintenant les manifestations des supra terriens sont si nombreuses, c'est que nous pouvons enfin nous communiquer sans que les êtres qui nous servent d'intermédiaires soient condamnés à avoir la langue coupée, sans que des tenailles rougies leur arrachent des lambeaux de chair !L'Oriental

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43- Message de l'Au-delà : Education des enfants

Pour embellir et grossir l'esprit d'un enfant, il faut que sa première éducation soit toute entière dans l'exemple des vertus pratiquées par la famille ; il apprend ainsi le respect de l'amour filial ; sa jeune intelligence sort de ses langes, et l'idée, éveillée par les bribes de conversation qu'il comprend, finit par prendre corps, par prendre vie dans son cerveau.
Quelle instruction doit-on d'abord donner à l'enfant ? L'exemple ! L'exemple de la vie honnête, chaste et sacrée de la vraie famille, car l'enfant, plus qu'on ne saurait le croire, dès l'âge le plus tendre même, perçoit d'une manière remarquable, et comme par instinct, tout ce qui se passe autour de lui, la vie de famille ; qui forme toujours la première éducation, s'incruste dans son esprit et y laisse des traces ineffaçables ; l'enfant qui dès le premier âge, sur le sein de sa mère encore, a ressenti autour de lui la douce harmonie de la vie de famille, en conservera toujours l'impression. Si au milieu des plus grands déboires, il lui arrive de faiblir, de perdre le vrai chemin, le souvenir de la vie de famille, aussi éloigné qu'il soit, sera pour lui comme un talisman qui pourra le sauver des grands dangers et du plus grand des malheurs : l'effondrement total de son honneur.
C'est la mère qui peu à peu doit insinuer à son adoré le bonheur de faire le bien, lui dire toutes les souffrances qui résultent du mal. A mesure que l'enfant grandit, la mère élargit le cercle de ses idées et rend son intelligence de plus en plus avide de savoir. Après avoir mis dans le cœur de l'enfant le besoin d'aimer, instruisez-le de ce qu'il doit savoir de la famille, de la société. Il faut aussi, dès l'adolescence, lui inculquer des notions de philosophie et non lui faire réciter de longues prières qu'il lui est impossible de comprendre, mais qu'il répétera toutefois, l'enfant retenant tout. Il faut simplement l'instruire de la morale qui découle toute seule des lois naturelles ; morale que comprennent les hommes libres de vos jours ; il faut l'instruire des règles de la bienséance, des usages de la société, du respect dû à tous. Puis on lui apprendra que l'espace est peuplé, et quand, le soir, des gerbes d'or s'allument au-dessus de vos têtes, ces mondes pleins de vie qui sont là pour montrer l'universalité des existences, ces mondes seront salués par l'enfant dont l'âme grandira pour les concevoir. C'est en lui disant le premier mot d'astronomie que l'on pourra aborder la grande question de Dieu ; l'univers prenant ainsi une large place dans son intelligence, l'idée de Dieu s'agrandira en lui des proportions immenses, et son cœur se développera en même temps que l'embrassement de son esprit deviendra plus vaste. Dites-lui que Dieu, dont il entend prononcer le nom depuis longtemps, est la substance infinie et l'âme de l'Univers ; dites-lui que dans la vie extra terrestre les humanités suivent une marche ascensionnelle ; que rien ne demeure inerte ni sur place, et que tout dans la nature s'agite dans le travail pour le progrès.
L'adolescent réfléchit pendant ses jeux comme pendant le travail, et, à mesure qu'il grandit, les choses de la Terre (sciences, arts, moralité, etc.) paraissent plus faciles à apprendre à celui dont la pensée embrasse déjà l'univers.
L'éducation de l'enfant et son instruction même doivent se faire oralement pour qu'il retienne le mieux possible. Les vibrations de la parole vont frapper directement ses facultés. Il y a une sorte de magnétisme entre le maître et l'élève, et on a fini par reconnaître que les instructions orales valent infiniment mieux que les leçons apprises dans le livre. Que l'enfant apprenne qu'il a une âme drapée dans une enveloppe qu'on appelle périsprit ; qu'il apprenne que rien ne meurt, que tout se transforme ; qu'il apprenne encore que, lorsqu'il sera dégagé des voiles terrestres que la mort fera tomber à ses pieds, il prendra son vol vers les campagnes de l'espace ; que son bonheur futur sera d'être avec ceux qu'il a aimés, avec ceux qui ont cultivé son intelligence, et qu'il ira avec eux dans ces étoiles qui lui paraissent brillantes et radieuses. C'est dans le recueillement du soir que l'homme pense et que l'étoile lui semble avoir été allumée pour lui révéler ses hautes destinées.
L'Histoire, les sciences, tout ce que vous voudrez enseigner à l'enfant, il le saura bientôt ; cela lui semblera un mince bagage à loger dans son esprit où se fait une place toujours plus grande. L'exemple du passé par l'Histoire, celui de la vie de famille, l'exposé simplifié pour lui du système social, tout cela lui donnera une idée exacte de ce qu'est la vie sur la Terre, quelles conséquences découlent de cet état de choses, et quel appoint il est de son devoir d'apporter au progrès général par son progrès particulier qui s'allie d'une manière intégrale à celui de toute la société, à celui de toute l'humanité, à celui même des humanités sidérales, puisque toute vie se lie, s'enchaîne.
De l'enfant, alors, vous aurez fait un homme.D....y

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44- Message de l'Au-delà : Les hommes de l'âge de pierre

Heureux les peuples, les hommes qui s'aident des arts déjà connus pour leurs créations personnelles ! On voit des palais somptueux, des demeures magnifiques ; on voit des cités immenses où fleurissent les arts et l'industrie. Partout les champs sont défrichés, et le blé mûr tombe sous la faucille du moissonneur. Les nations s'unissent déjà par des liens fraternels ; il existe entre les divers peuples des moyens de communication qui sont pour moi un sujet d'admiration. Ils sont heureux ces peuples ! Mais parmi eux faudra-t-il que la corruption grandisse en même temps que la civilisation ? Faudra-t-il que le vice habite sous les lambris dorés qui ont remplacé la cabane rustique et les grands rochers des temps préhistoriques ?
O frères, lorsque nous descendons au milieu de vous, nous vous voyons pourtant bien grands ! Peuples de toutes les nations qui avez travaillé, et vous, hommes missionnaires qui avez pris des milliers d'incarnations pour faire progresser vos frères, je vous salue ! C'est par l'étude, le travail, le dévouement à l'humanité que la civilisation des peuples s'est faite ; vous avez stimulé vos frères et tout a grandi. Heureux temps ! heureux hommes ! heureux peuples !
Je suis votre frère, quoique distant de vous en incarnations sur la Terre de plus de vingt milliers d'années. Les désincarnés de tous les temps, ceux de l'âge de pierre, de l'âge de fer, peuvent venir, comme ceux que vous avez perdus il y a un an, il y a un mois. Nous, à qui il n'a été demandé que la charité et l'amour pour grandir devant Dieu et devant nous-mêmes, nous qui avons chassé les animaux féroces des cavernes que nous devions habiter, nous qui, pour nous couvrir, étions obligés de tuer la bête dont la peau nous servait de vêtement, nous, dis-je, nous pouvons venir au milieu de la civilisation de vos jours vous parler d'amour, de fraternité, car ce sont les douces vertus qui grandissent les êtres devant l'Eternel. Qu'importent vos civilisations si vous êtes moins bons que nous ! Qu'importe vos fastueuses demeures, si vous ne savez les quitter pour visiter le réduit du pauvre ! Qu'importe votre industrie si elle vous sert à fabriquer des armes pour vous entretuer ! Nous, nous n'avons taillé le silex que pour nous défendre contre les fauves ou les attaquer pour nous nourrir.
Poètes qui chantez les fêtes, qui chantez les femmes parées de fleurs et de diamants, qui chantez tout ce qui étincelle sous les lustres miroitants, sachez que nous avions chacun notre femme et nos enfants. Nous choisissions notre abri dans l'anfractuosité d'un rocher, au bord d'un clair ruisseau ; nous nous endormions bercés par son doux murmure. Nous avions l'amour comme vous, mais nous l'avions plus pur. Tous les hommes qui ont rêvé avant vous ont été poètes ; tous les hommes dont l'aspiration se portait là-haut vers les flambeaux dont se pare le firmament pendant la nuit, tous les hommes qui avaient l'idéal dans leur âme étaient poètes aussi bien que les poètes de vos jours.
Il me souvient encore, car le supra terrien se souvient toujours, sa vie est une longue chaîne de souvenirs qui font son expérience - il me souvient de ces temps où, sans aucune révélation, nous sentions que ceux qui mouraient s'en allaient vivre de l'autre côté. Nous ne comprenions pas, mais notre instinct devinait, et ce germe de science nous avait été donné comme à vous. Hélas ! nous souffrions comme vous souffrez, lorsqu'un de nos frères se séparait de nous ; cependant nous faisions fête à la mort, parce que nous savions, nous sentions qu'elle n'est pas, qu'elle ne peut être ; l'homme est philosophe inné, c'est la faculté la plus précieuse.
Je m'éteignis un soir. Toute la famille entière s'était réunie autour du lit de mousse où j'allais m'endormir. Tous, à genoux, priaient la Puissance qui préside à la destinée des humains de garder encore parmi eux celui qui par son grand âge et son expérience avait été appelé à juger toutes les causes dans la grande famille. Cependant, je partis. Mon corps fut placé sur des branches de chêne vert, et les enfants avaient couru dans la campagne chercher des fleurs pour parer ma couche funèbre. Quatre hommes, mes fils, me portèrent sur un brancard dans la caverne qui servait de tombeau à la famille. On fêta ma mort. Après les larmes que réclame la nature, il est prescrit de se réjouir pour la rentrée d'une âme dans sa grande patrie. Il y eut le festin des funérailles ; oui, frères, on faisait un festin où l'on invitait l'âme du mort avant qu'elle quittât tout à fait la terre, et le repas funèbre avait lieu près du tombeau ; le désincarné assistait quelquefois à cette dernière fête qu'on donnait en son honneur, et la famille rentrait sous le toit fait par la nature, et le mort-vivant allait dans l'espace, dans la demeure que l'on supposait lui être promise.
(Après un moment de silence)
Vous parliez hier de la nourriture qui convient le mieux pour avoir une santé forte, robuste. Vous vous créez mille maux pour être matériellement le plus heureux possible. Souvenez-vous de nous qui vivions bien longtemps dans nos incarnations. Que ceux qui travaillent avec ardeur, ceux dont les mouvements amènent une déperdition constante de forces, que ceux-là mangent de la chair qui n'ait ressenti qu'à peine le brasier. Mais à ceux qui travaillent par la pensée, qui vivent au milieu des luttes morales, je dirai de vivre de peu de chair, mais surtout de fruits, de légumes et de laitages.Enia

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45- Message de l'Au-delà : Place au peuple

Sortez de vos sillons obscurs ; soyez des épis égaux, gonflés de vie, qui mûrissent au grand jour de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, sous le soleil de l'amour humanitaire.
Sortez de vos sillons, il en est temps, car l'époque est passée où le produit de la terre féconde a pu être l'apanage d'êtres privilégiés par leur rang, leur fortune, ou par même leur talent. Manifestez-vous, non comme les brebis d'un troupeau, mais comme des hommes ! Ne dites plus : J'ai choisi ceux-ci pour faire mes affaires, et maintenant je vais me reposer. Ne dites plus : Il y a des hommes dont c'est la vocation de faire de la politique, c'est-à-dire de diriger les autres hommes. Hommes ! soyez hommes à toute heure. Citoyens, soyez citoyens sans domination. Si vous viviez sans trêve de la vie publique, manifestant incessamment votre impression, votre pensée, soit par des réunions, soit par la presse, soit par de grands mouvements d'opinion portant le caractère des fédérations comme on en vit aux grandes époques ; en un mot, si la démocratie, au lieu d'être une oligarchie à renouvellement temporaire, devenait réellement le peuple, à l'état de vitalité, et de relations perpétuelles, vous n'assisteriez plus aux déplorables désarrois qui se produisent pour peu qu'un péril imaginaire ou sérieux vienne porter le trouble dans la marche des choses publiques.
Si la nation était en état de vitalité réelle, la vie agirait suivant les procédés qu'on observe dans le cœur humain et suivant sa force pour résorber et paralyser les citoyens dangereux ou pour les éliminer comme des éléments morbides ; la nation agirait elle-même par le courant d'opinion qui se produirait et qui serait la volonté du peuple... Forcément la nation serait ; il n'y aurait pas à craindre un antagonisme entre le peuple et le pouvoir exécutif.
De ces deux pouvoirs, au contraire, sortirait la nation elle-même, puisque, si la vie du peuple était réelle en tant que solidarité, l'action collective qui se dégagerait de ces pouvoirs ne serait autre que l'action exécutive transformée par une nouvelle manière de voir et d'agir. Voilà pourquoi je vous dis : Citoyens, sortez de votre ombre ! Ne dites plus : Je suis trop humble ; il faut laisser faire ceux qui savent les choses de la politique. Non ! La politique, c'est la nation, c'est vous ! Il faut que le moindre atome de la nature révèle sa vie, il faut que chacun se manifeste ; il faut que tous entrent dans la vie sociale. C'est assez d'abdication. La République , ce n'est pas une assemblée de capacités diverses ; la République, c'est le peuple.
Place au peuple !Saint-Just

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46- Message de l'Au-delà : Aimer, c'est se déifier

J'ai vécu sur Terre bien des fois. J'ai été tour à tour pâtre, homme d'Etat, prêtre. De toutes ces incarnations, qu'ai-je gardé ? Qu'ai-je conservé de ce que j'ai fait dans mes différents passages sur les mondes d'étude et de labeur ? Quelles sont les choses restées plus particulièrement dans mon esprit, les choses qui ont fait en mon moi un progrès pour la vie de l'espace ?
Tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai conservé, tout ce que j'ai fait d'utile, c'est apprendre à aimer !...
Mon Dieu à moi, ce n'est pas l'Univers ; mon Dieu à moi, ce n'est pas le Grand Tout - le Grand Tout est insuffisant pour désigner Dieu ; un seul mot pour moi le fait comprendre tout entier, et Dieu, auquel en Occident on donne telle ou telle attribution, dans l'Inde telle ou telle autre ; moi, je l'appelle l'Amour ! L'amour, c'est réellement le Dieu qui s'augmente dans chaque être, dans chaque âme de l'univers. Dieu, c'est l'amour toujours infini ; aimer, c'est se déifier ! Toutes les choses de la Terre, tous les savoirs, toutes les sciences, la longue chaîne des existences, ne font que créer et développer l'Amour, et l'Amour, qui résume tout, est lumière, science et sagesse ; il embrasse tout, et, si j'adorais Dieu justice, j'adorerais l'amour.
J'ai été prêtre. Prêtre, j'ai mendié mon pain par ostentation comme font les prêtres d'Orient ; j'ai usé et abusé comme eux de tout ce qui peut influencer cette foule ignorante, ce peuple qui dort là-bas dans ce long sommeil que fait peser sur lui le fanatisme de ses religions. Là-bas, j'ai fait payer le vin cérémonial que le prêtre fait payer partout ; j'ai psalmodié par routine et béni par habitude, sans conscience de la portée des actes que j'accomplissais, et sans pudeur, et sans honte, quoique reconnaissant parfaitement que l'ombre d'un homme ne doit pas se placer entre l'âme et Dieu.
J'ai été simple d'esprit, j'ai été aussi esprit coupable. Puis j'ai travaillé, j'ai cherché à aimer, et en revenant de l'espace, ce que j'ai trouvé de bon en moi, ce que j'ai conservé, c'est la joie du bien que j'avais fait sans ostentation, et aussi l'avancement obtenu par les études de la Terre. Amis, ceux qui travaillent et qui acquièrent beaucoup de connaissances ne savent pas combien à leur départ de la Terre ils ont agrandi leur horizon. On peut commettre des fautes, mais ces fautes, on revient les réparer, et on reconquiert toujours les droits du passé, les droits éternels ; l'acquis du passé reste un rayon de beauté, un rayon d'amour.
En Occident, pendant bien des siècles, les religions ont mis l'homme dans l'impossibilité de s'élever. Quelques sectes ont secoué le joug et se sont affranchies un peu ; mais pourtant, en Occident comme en Orient, les hommes, à des degrés différents, sont subjugués par certains d'entre eux, qui se sont donné mutuellement des pouvoirs. Ces pouvoirs ne peuvent venir de Dieu, puisque Dieu n'est pas un homme, et que, en tant qu'Univers, il ne peut se révéler que par la nature. Ici, comme en Orient, on est encore dans les superstitions qui affaiblissent les forces de l'intelligence.
Jadis, en Orient, les prêtres guérissaient. Ils ne guérissent plus. Paul, qui connaissait l'Inde en avait rapporté des secrets précieux, et les apôtres du Christ en possédaient d'autres aussi venant du Maître, qui, lui-même, les avait appris en Egypte. Tout cela est perdu ! Ni en Orient ni en Occident, les prêtres ne savent plus guérir maintenant ; ils emploient en vain les huiles dites saintes, en faisant des simulacres !
Dans l'Inde, les prêtres lettrés gardaient précieusement pour eux seuls les secrets de l'Inde antique, grandes choses restées dans les manuscrits que les prêtres d'aujourd'hui, pour la plupart ignorants, ne peuvent lire, ne peuvent déchiffrer. Aussi, les pouvoirs magnétiques, dans l'Inde, sont-ils le privilège des affiliés de quelques sectes.
Amis, j'ai vu un peu de tout sur cette Terre ; j'y ai fait un peu de tout aussi, et, lorsque nous nous retrouverons, vous qui êtes déjà des affranchis de la superstition, des choses vaines et de convention, (oh ! pardonnez-moi le mot) du ridicule , lorsque nous nous retrouverons, dis-je, nous nous dirons : Hélas ! quel temps nous avons perdu en fondant notre idéal d'avenir sur de vides prières, d'inutiles cérémonies, courbés sous la férule d'hommes qui avaient pris sur nous le pouvoir de la force et de l'habitude, et l'avaient gardé à travers les générations !! Nous verrons ensemble que ce qui reste de nos incarnations, c'est ce que nous avons appris des sciences de la Terre, et surtout de l'amour que nous aurons eu pour tous les êtres qui s'y développent, selon l'esprit de justice.
Soyez heureux, chers amis, d'être libres d'esprit. Dans cette existence, il vous a été accordé la plus douce des satisfactions : c'est que les habitants de l'Au-delà aient pu venir vous enseigner l'Amour.L'Oriental

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47- Remerciement aux médiums

Merci aux médiums qui ont bien voulu nous prêter leur concours.
Jusqu'à aujourd'hui la mission des médiums a été toute de sacrifice parce qu'ils sont encore méconnus ; mais leur heure sonnera bientôt, car les savants aident à établir la science de la survie, et la médiumnité deviendra une gloire.
Nous supplions les médiums d'aller au-devant des garanties que l'on pourrait exiger d'eux. Nous les en supplions au nom de la cause et de leur plus grand intérêt, car ces sensitifs auront droit alors au respect de leur médiumnité et à une certaine liberté dans leurs mouvements ; liberté nécessaire, pendant qu'ils sont en transe pour obtenir des phénomènes complets. Que l'on se garde de leur imposer la camisole de force !
Dans le cas d'un examen rigoureux avant la séance, c'est-à-dire déshabiller le médium, visiter la salle où l'on se réunira, s'assurer du degré de confiance que l'on peut avoir dans les assistants, - si les désincarnés font quelque fraude réelle ou apparente, les membres du groupe ne pourront accuser le médium ; de plus, certains détails dans les phénomènes suffiront à les rassurer ; par exemple, si l'apparition a des yeux bleus et que le médium en ait de noirs, suspecter le médium serait montrer par trop de mauvaise volonté, même si, la lumière faite, on trouvait ces soi-disant preuves de fraudes laissées à dessein par nos adversaires de l'espace, dont les forces auraient été soutenues par quelque témoin malveillant ; qu'on cherche consciencieusement la cause de cette fraude, qui n'est pas un phénomène négligeable.
J'ai vu dans la lumière se produire des étoffes qui s'étendaient, se rétrécissaient et s'élargissaient de nouveau. W. Crookes et d'autres ont constaté également ce phénomène. Des étoffes fabriquées séance tenante ou apportées, - on accepte bien l'apport des fleurs ! - étaient parfois laissées sur la tête ou sur les épaules de l'un de nous sans qu'il ait pu s'en apercevoir avant que la lumière fût faite.
Il serait prudent aussi de visiter le curieux qui se présenterait pour avoir des phénomènes auxquels il ne croit pas. Une loi établie, l'étant pour tous, ne doit blesser personne. Dans ces conditions, les expérimentateurs sérieux n'interrompront plus les séances et se conformeront aux exigences d'une science nouvelle.
Je ne puis assez conseiller de méditer les enseignements donnés à ce sujet tant dans cet ouvrage que dans les autres qui visent le même objectif.
J'affirme qu'après des séances bien dirigées, les assistants ressentent un bien-être réel et les plus douces satisfactions physiques et morales.
Toute notre reconnaissance et vive sympathie à ces savants qui dédaignent les fausses gloires et se sentent trop grands pour se laisser garrotter par des préjugés puérils. Leur noble mission sera couronnée de succès.Rufina Noeggerath
22, Rue Milton
Février 1897

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